Non-paiement du 14e mois de salaire : les employés de UBS brandissent la menace d’une grève

Alors que la majorité des entreprises du pays ont respecté l’instruction gouvernementale de verser un 14e mois de salaire à leurs salariés, la direction de United Bus Service (UBS) continue à faire la sourde oreille aux revendications des principaux concernés qui n’ont toujours pas perçu la totalité de cette allocation. Une trentaine d’employés de la compagnie se sont rendus aux sièges du ministère des Transports terrestres et du ministère du Travail, à Port-Louis, vendredi, où ils ont été reçus, respectivement, par les ministres Osman Mahomed et Reza Uteem. Les employés brandissent la menace d’une grève générale au cas où une solution n’est pas trouvée cette semaine.

- Publicité -

C’est le branle-bas de combat car, conformément à une loi adoptée par l’Assemblée nationale, cette somme devait être versée en deux tranches égales : 50% en décembre 2024 et 50% en janvier 2025. On est encore loin du compte.

La rogne est plus particulièrement vive chez le personnel qui cumule plus de 30 ans d’expérience au sein de UBS. « 38 ans que je travaille dans cette firme. Pa pe demann zot dekros la line me donn mwa seki mo merite. Je fais partie de ceux qui n’ont même pas touché la moitié du bonus du 14e mois », confie un chauffeur.

- Publicité -

Prenant leur courage à deux mains, les salariés lésés ont d’abord investi les couloirs du ministère des Transports, avant d’être reçu par le ministre de tutelle, Osman Mahomed. « Je dois remercier Osman Mahomed pour nous avoir donné des explications plausibles. Il nous a dit qu’une aide financière destinée aux opérateurs d’autobus incapables d’assumer seuls le paiement du 14e mois a été allouée.

Cette assistance gouvernementale est conditionnée à une série d’exigences, dont le dépôt d’une requête formelle à la Mauritius Revenue Authority (MRA). Forcément, c’est à UBS de se conformer aux régulations édictées », soutient le syndicaliste Saleem Bacsou. Les plaignants se sont, ensuite, rendus au bureau du ministère du Travail où le ministre Reza Uteem a, selon Saleem Bacsou, « donné la garantie aux salariés qu’il mettra la pression sur l’employeur pour qu’il respecte les lois. Reza Uteem a montré sa bonne foi en convoquant l’assistant directeur à la Division Enforcement pour le sommer de prendre les mesures nécessaires. »

- Publicité -
EN CONTINU
éditions numériques