Trafic humain/Revenge porn : Al Madani Hossenally garde son droit au silence lors de son interrogatoire

● Il reste en cellule policière pour trois semaines supplémentaires à la demande de la police
●Un homme de loi dans le collimateur de la police
●Une neuvième accusation provisoire sera logée contre le suspect devant la justice, ce lundi

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L’enquête menée par l’ASP Rajesh Moorghen et son équipe, affectés au poste de police de Plaine Verte, sur le cas de trafic humain et de ‘revenge porn’ s’avère plus complexe que prévu. Initialement, deux plaintes avaient été consignées par les ex-épouses d’Al Madani Hossenally. Cependant, trois semaines passées depuis que cette affaire a éclaté, d’autres victimes commencent peu à peu à se manifester. L’une d’elles s’est volontairement présentée au poste de police pour dénoncer le même suspect ayant pris connaissance de cette affaire via les articles de Week-End. La victime présumée allègue que ses photos intimes ont été circulées par nul autre que le suspect principal. Ce qui nuit amèrement à sa réputation. Pour l’heure, l’enquête de la police continue d’avancer à plein régime puisque l’interrogatoire du principal suspect a débuté cette semaine.

Initialement prévu pour la semaine dernière, l’interrogatoire a finalement été renvoyé à cette semaine, car Al Madani Hossenally avait perdu connaissance au début même de cet exercice. Selon nos informations, il a gardé son droit au silence. Malgré un interrogatoire serré, le suspect a maintenu sa position, préférant ne rien dire face aux preuves qui lui ont été présentées. Pour l’heure, au fur et à mesure que l’enquête se poursuit, la police a réussi à mettre la main sur d’autres éléments considérés comme étant “accablants”. D’ailleurs, une nouvelle accusation provisoire de Trafic Humain sera logée contre le suspect principal devant la Cour de Port-Louis, demain. Il s’agit de la neuvième accusation logée contre Al Madani Hossenally.

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Un avocat suspecté
Ce dernier a comparu devant la justice, vendredi. Une demande a été faite auprès de la Cour de Port-Louis et celle de Pamplemousses pour que le suspect reste en cellule policière, au lieu d’être renvoyé en prison, car il s’agit d’un “high profile case”. Les magistrats ont, alors, agréé à cette demande et l’extension de trois semaines a été approuvée. Une décision qui permettra aux agents affectés au poste de police de Plaine Verte de poursuivre l’interrogatoire.

Suivant un entretien accordé à Week-End, la semaine dernière, le frère du suspect principal a de nouveau été appelé par la police. Ackbar Hossenally avait confié qu’un homme de loi qui représentait les intérêts du suspect lui aurait demandé de préserver le silence. L’homme religieux avait déclaré : « L’avocat m’avait demandé de ne rien dire à la police. Toutefois, si j’avais suivi son conseil, je serais devenu un complice dans cette affaire. Ma conscience a commencé à me reprocher après que cet homme de loi m’avait parlé. Mais je me suis dit que je ne pouvais pas faire cela. Je sais qu’il y aura un jugement et que je devais répondre devant la justice divine. » Cette semaine, Ackbar Hossenally a été appelé à confirmer ces propos. Ainsi, l’équipe de l’ASP Moorghen, constitué des Inspecteurs de police Noordally et Mahadoo et de la WPS Blackburn ont dans leur ligne de mire cet homme de loi. Connu pour être proche d’un parti politique, il sera bientôt appelé à fournir des explications sur un possible complot pour entraver le cours de l’enquête.

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Par ailleurs, des policiers affectés au poste de police de Vallée Pitot devraient également faire le va-et-vient dans le cadre de cette enquête. Ils devront fournir des explications sur la raison pour laquelle aucune action concrète n’a été prise suivant la plainte consignée par l’une des victimes en 2023. Pour ce qui est des autorités, seul l’Ombudsperson for Children a pris contact avec les deux victimes, afin d’assurer un suivi sur ces cas. Aneeta Ghoorah s’est personnellement enquise de la situation et s’est entretenue au téléphone avec les deux mères de famille pour assurer un suivi.

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