Les autorités sanitaires américaines ont suspendu l’usage du vaccin anti-chikungunya du laboratoire Valneva chez les plus âgés, suivant l’exemple de leurs homologues européennes après deux décès suspects sur l’île française de la Réunion, a annoncé lundi le groupe.
Ces effets incluent potentiellement deux décès jugés suspects au cours des dernières semaines. Un octogénaire a développé une encéphalite, que les autorités françaises jugent très probablement liée au vaccin, et un septuagénaire a subi des complications mortelles de sa maladie de Parkinson, un développement dont le lien avec la vaccination apparaît moins certain.
Les autorités françaises et européennes ont, en tout état de cause, suspendu la vaccination chez les plus de 65 ans. Plus strictes, leurs homologues américaines le font pour tous les plus de 60 ans.
« Valneva continue d’estimer que le rapport bénéfice/risque du vaccin est positif pour la grande majorité des personnes potentiellement exposées à la maladie », a assuré le groupe dans son communiqué, rappelant qu’il n’est pas possible en l’état d’affirmer un lien de cause à effet entre son vaccin et les effets indésirables recensés.
La suspension du vaccin chez les plus âgés vient compliquer la situation à la Réunion où l’épidémie de chikungunya, transmis via des piqûres de moustiques, a déjà frappé plusieurs dizaines de milliers de patients, et tué douze d’entre eux.
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