Traffic Humain et Revenge porn : nouvelles accusations contre Al Madani Hossenally 

  • Le principal enquêteur, l’ASP Moorghen se retire d’une affaire désormais au point mort

Un mois s’est écoulé depuis que l’affaire Al Madani Hossenally a éclaté, exposant au grand jour une sordide affaire mêlant trafic humain et revenge porn. Ce qui avait débuté par des plaintes de deux de ses ex-épouses s’est transformé en un dossier tentaculaire, aux ramifications troublantes. Hossenally, arrêté le 21 avril, faisait déjà face à 8 accusations provisoires. Aujourd’hui, les accusations  semblent  se refermer davantage avec 4 nouvelles charges qui s’ajoutent à son casier : trafic humain, complot, violence domestique et omission coupable.

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Cette semaine marque un tournant inattendu. Alors que l’enquête semblait bien encadrée par l’ASP Rajesh Moorghen , celui-ci a brusquement annoncé son retrait du dossier. Une décision qui soulève de nombreuses questions. Pressions ? Interférences ? Perte de confiance dans le système ? Une chose est sûre : une correspondance officielle a été adressée au Commissaire de Police pour justifier ce départ, et des copies ont été transmises à d’autres instances internes de la force policière.

Transféré à la prison de Beau-Bassin après intervention

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En parallèle, la situation de l’accusé a évolué. Toujours en détention, Al Madani Hossenally a été transféré cette semaine à la prison centrale de Beau-Bassin. Il a préféré exercer son droit au silence, alors que la police souhaitait prolonger sa garde à vue pour approfondir l’interrogatoire. Son homme de loi, quant à lui, aurait choisi de se désister de l’affaire, un nouveau coup dur pour la défense.

Ce retrait du principal enquêteur n’est pas sans lien avec d’étranges épisodes observés dans le cadre de l’enquête. Une plaignante confie avoir assisté à une scène choquante au poste de Plaine Verte : un inspecteur aurait soudainement surgi pour ordonner la libération d’un suspect accusé de violences envers une femme. La témoin parle d’un scénario digne d’un film de cinéma, où les rapports hiérarchiques et les procédures semblent bafoués par des interventions de dernière minute.

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Un député cité  pour la libération d’un fonctionnaire

Un autre épisode renforce le sentiment de dysfonctionnement. La semaine dernière, l’ASP Moorghen avait déposé une plainte contre la libération d’un suspect qu’il avait arrêté pour agression conjugale diffusée en direct sur TikTok. Ce fonctionnaire a, pourtant, été relâché contre l’avis du chef enquêteur avec, selon certaines sources, la mention du nom d’un député pour justifier cette décision. Une situation qui, une fois de plus, jette un doute sur l’indépendance de la procédure.

Aujourd’hui, l’affaire Hossenally semble suspendue. Les victimes présumées, qui avaient trouvé la force de dénoncer des actes aussi graves qu’inhumains, se retrouvent face à une justice hésitante, dont les rouages semblent grippés. Des suspects qui auraient dû être inquiétés ne le sont pas. Le dossier s’enlise. La balle est dans le camp du Commissaire de Police, appelé à rétablir la confiance et à relancer une enquête essentielle.

En attendant, Al Madani Hossenally célébrera ses 44 ans le 29 mai prochain… derrière les barreaux.

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