Le Front Commun Kont Licenciement (FCKL) menace d’organiser un sit-in au Jardin de la Compagnie, suivi d’une manifestation devant le Parlement. Une démonstration devant le bureau du ministre des Administrations régionales, Ranjiv Woochit, est aussi envisagée.
Rencontrant la presse, au siège de la Government Services Employees Association (GSEA), les dirigeants du front ont demandé que la majorité des 1 463 licenciés des collectivités locales retrouvent leur travail après qu’ils ont effectué leurs demandes pour un emploi. Cela, dans le sillage de la publication des postes vacants par la Local Government Service Commission (LGSC).
Dans l’attente qu’ils obtiennent à nouveau leur emploi, le front demande au ministère du Travail de les placer sous le Workfare Programme pour qu’ils puissent bénéficier d’une allocation financière et subvenir ainsi aux besoins de leurs familles. « Cette plateforme a été mise sur pied pour que les licenciés obtiennent à nouveau leur travail. Qu’ils soient des travailleurs illégaux ou légaux, ce n’est pas notre problème ! », a déclaré Dewand Quedou, président du Mauritius Trade Union Congress (MTUC). Il devait souligner cependant qu’après avoir écouté la conférence de presse du Deputy Prime Minister (DPM), Paul Bérenger, il garde espoir de la possibilité que les licenciés retrouveront leur travail.
Pour sa part, le président de la FPBOU, Deepak Benydin, a demandé au gouvernement de faire abstraction de la couleur politique des licenciés, car depuis 1968, il a toujours été la pratique que les gens frappent aux portes de députés et ministres en vue d’obtenir un emploi. Il a réitéré que « le Parti Travailliste a été créé à travers la lutte syndicale et que le pays a connu le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, comme un grand syndicaliste de l’histoire du pays. Maintenant, le syndicaliste Ashok Subron se trouve également au sein du gouvernement. Il est donc facile pour eux de comprendre la souffrance de ces licenciés. »
Le président de la General Workers Federation, Clency Bibi, a maintenu que les 1 463 licenciés des collectivités locales doivent avoir la priorité dans le nouvel exercice de recrutement au sein des municipalités et District Councils.
La présidente de la Confederation of Independent Trade Unions (CITU), Rajshree Thylamay, a abondé dans le même sens. Il a déclaré qu’au lieu de licencier les 1 463 employés, le gouvernement aurait pu régulariser leur situation, puisque le ministre des Administrations régionales, Ranjiv Woochit, a annoncé au cours d’une conférence de presse qu’il existe 3 000 postes vacants.
De son côté, Dominique Marie, membre du front, a déclaré qu’il est satisfait de constater que la majorité des formations syndicales fait partie de la plateforme. Cela fait une quinzaine de jours que le front attend une rencontre avec les officiels du gouvernement pour discuter du sort des licenciés, dit-il.
Ramesh Ramnarain, autre dirigeant du front, a ajouté qu’aucune Cour de justice est venue prouver que ces employés travaillent illégalement dans les collectivités locales.
Le secrétaire général de la GSEA, Gheerishsing Gopaul, a promis le soutien de sa formation syndicale dans la lutte pour reprendre les licenciés des collectivités locales.