POST-BUDGET — BRP à 65 ans : Shanto appelle à une plateforme syndicale commune

La classe syndicale se mobilise après l’annonce faite par le Premier ministre et ministre des Finances, Navin Ramgoolam, de repousser l’âge d’éligibilité pour la Basic Retirement Pension à 65 ans. Pour Atma Shanto, de la Fédération des Travailleurs Unis (FTU), il s’agit d’une attaque frontale contre ceux ayant contribué énormément pour le pays.

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Il appelle à une plateforme syndicale commune en vue de faire reculer le gouvernement à ce sujet.

Choquant ! C’est ainsi qu’Atma Shanto décrit le premier budget de l’Alliance du Changement, au pouvoir depuis novembre 2024 : « Nous nous attendions à des décisions importantes en vue de permettre aux citoyens de mener une vie plus décente, mais il n’y a eu aucune action concrète en ce sens. » Ce qu’il déplore le plus, c’est l’annonce concernant la révision de l’âge d’éligibilité pour la Basic Retirement Pension, qui passera de 60 ans à 65 ans. « C’est une attaque frontale envers ceux qui ont contribué énormément pour le pays. Venir faire une telle annonce sans ménagement est vraiment regrettable. Pour moi, ce budget semble avoir bénéficié d’une grande contribution de Rama Sithanen », fait-il comprendre.

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Atma Shanto estime ainsi que le gouvernement est passé à côté de la plaque et que le slogan « put people first » semble avoir été relégué au dernier plan. Il lance ainsi un appel pour la mise sur pied d’une plateforme syndicale commune en vue de contrer cette attaque sur des droits acquis.

D’après lui, il faut mettre les différends de côté, car l’heure est grave : « Si aujourd’hui on commence à toucher à la pension, on ne sait pas ce qui nous attend demain. C’est pour cela que j’appelle à un regroupement de toutes les fédérations et confédérations sur une même plateforme, pour mener le combat. Mettons nos différends de côté, il faut unir nos forces devant cette situation que je qualifierai de très grave. »

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Il déplore également le manque de dialogue sur la question et dénonce une décision « unilatérale » du gouvernement. Il fait ressortir que pendant la campagne électorale, il avait été question d’améliorer la vie des citoyens et maintenant, c’est le contraire qui se passe.

Par ailleurs, Atma Shanto dénonce également la décision « unilatérale » du ministère de l’Égalité des genres, du Bien-être de la famille et du Développement, de procéder à la fermeture de l’abri L’Oiseau du paradis, sans consultation avec le syndicat. « Les employés sont inquiets pour leur avenir. Il n’y a pas eu de discussions préalables pour savoir ce qui leur est réservé. C’est une décision unilatérale, tout comme la suspension de six care givers. »

Il ajoute que ce n’est pas la première fois que ce shelter est au cœur de l’actualité et que rien n’a été fait pour améliorer la situation. « En 2022, un incident similaire s’est produit et il y avait eu la suspension de care givers et d’un manager qui a démissionné par la suite. Les autorités concernées ont toujours ignoré les problèmes existants. »

Atma Shanto ajoute que la ministre Ariane Navarre-Marie elle-même avait effectué une visite à L’Oiseau du Paradis, à sa prise de fonction, mais que rien n’a changé depuis. « Le syndicat avait également fait une demande de rencontre avec la ministre pour parler des problèmes, des conditions de travail, ainsi que de l’état du shelter. Le problème Sot Miray ne date pas d’aujourd’hui et cela avait déjà été signalé. Mais rien n’a été fait. »
Dans un communiqué émis la semaine dernière, le ministère de l’Égalité des genres a indiqué que L’Oiseau du Paradis sera fermé pour rénovation. Les résidents et les employés seront transférés vers d’autres centres.

 

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