Économie et affaires : Le High Tax Budget fait plonger la Bourse de Maurice

Le SEMDEX à son plus bas niveau depuis le début de cette année

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Depuis la présentation du premier budget de l’Alliance du Changement, jeudi dernier, les réactions ne se sont pas fait attendre dans divers milieux socio-économiques. La Bourse de Maurice n’est pas en reste. Au lendemain de l’allocution du Premier ministre et ministre des Finances, Navin Ramgoolam, soit dès la séance boursière de vendredi dernier, les indicateurs ont viré au rouge.

Le SEMDEX, principal indice boursier, a enregistré une chute de 3,3 % sur les quatre séances successives, soit celles de vendredi, lundi, mardi et mercredi combinées, atteignant son niveau le plus bas depuis le début de l’année. Le 5 juin, à la veille de la présentation du budget, l’indice s’élevait à 2 422,14 points. Mercredi, il clôturait à 2 342,07 points. Cette baisse généralisée a touché la quasi-totalité des secteurs : banques, conglomérats, entreprises touristiques, entre autres.

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Les analystes financiers pointent du doigt les nouvelles mesures fiscales comme cause principale de cette dégringolade. « Je pense que cela est dû à des taux d’imposition bien plus élevés pour les entreprises. Les dividendes sont également moins attractifs pour les hauts revenus, puisqu’ils sont désormais imposables. De plus, il y a un risque de voir moins de devises étrangères entrer dans le pays, car les étrangers trouveront nos biens immobiliers plus chers », commente un habitué des opérations boursières.
Qualifié de High Tax Budget par certains fiscalistes, le gouvernement a joué à fond sur le clavier de la fiscalité avec une série d’ajustements à la hausse. Les entreprises affichant des revenus imposables supérieurs à Rs 24 millions devront désormais verser une contribution additionnelle de 5 %. Les banques seront soumises à une taxe supplémentaire de 2,5 % sur leurs revenus domestiques.

L’introduction de l’Alternate Minimum Tax vise à garantir une taxation minimale de 10 % sur les profits comptables de certaines entreprises. « These measures will only add to the already heavily burdened tax scenery for companies, » analyse un cabinet du Big Four. Le ton général du budget, jugé « offensif » sur le plan fiscal par certains observateurs, s’explique aussi par des impératifs macroéconomiques : « While efforts have been made to preserve progressivity and broaden the base, the cumulative tax burden — especially on corporates and higher earners — is substantial. As the Minister of Finance himself alluded, the looming risk of a sovereign rating downgrade is real and pressing. It is undoubtedly one of the key factors that has shaped this Budget’s aggressive fiscal posture », ajoute-t-on.

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