Médicaments — Importation parallèle : quels enjeux ?

Un High-Level Committee pour accélérer le Parallel Import Framework. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre et ministre des Finances dans le discours du budget. Quels sont les enjeux d’une telle mesure face à une pénurie récurrente de médicaments dans nos pharmacies et face à la flambée des prix de tels produits ?

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Si Suttyhudeo Tengur, directeur de l’Association pour la Protection de l’Environnement et des Consommateurs (APEC), voit là une avancée significative pour les consommateurs et une réforme qui ouvre la voie à des médicaments plus accessibles ainsi qu’un approvisionnement plus fiable, il prévient que le succès dépendra de la rigueur avec laquelle seront fixées les normes de qualité, de traçabilité et de pharmacovigilance. Il souligne en outre l’importance d’assurer la sécurité des patients. « Bien encadrée, cette politique pourrait marquer la fin des monopoles de distribution et soulager le budget santé des ménages », estime-t-il.

Tout en observant qu’il s’agit davantage de la mise sur pied d’un High-Level Committee et non de l’importation parallèle elle-même dans l’immédiat, le Dr Vasant Bunwaree tient à saluer la proposition. Même si à ses yeux, l’importation parallèle n’est pas une garantie en soi pour régler le problème de pénurie et de prix, c’est, dit-il, un pas dans la bonne direction. Le cardiologue insiste toutefois sur la nécessité, en amont, de mettre en place des institutions crédibles avec des compétences scientifiques valables, aux normes internationales. « Comme il s’agit de produits très sensibles touchant à la santé des individus, le risque est très fort. L’authenticité du produit doit pouvoir être identifiée correctement. » Il s’interroge sur des questions comme « qui prend la responsabilité au cas où un produit provoquerait le décès du patient ou une grave complication. »
Ashwin Dookun, président de la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM) et militant en faveur de l’importation en parallèle, accueille également « le courage du Premier ministre et ministre des Finances, ne serait-ce que pour prendre cette décision ». Encore faut-il, toutefois, dit-il, que les partenaires concernés (l’association des pharmaciens, le Pharmacy Council) soient représentés dans le comité et qu’un laboratoire, répète-t-il avec insistance, puisse être en mesure de vérifier la qualité des médicaments à travers le pays. « Chaque mois, il devrait effectuer des tests sur les produits en vente sur le marché. » Il rappelle que c’est une pratique qui existe depuis plus de 50 ans en Europe et est convaincu que sur le long terme, elle engendrera de meilleurs prix et davantage de produits. Il anticipe des lobbies et demande au Premier ministre « de tenir sa parole en allant de l’avant avec le projet car au bout du compte, c’est la population qui sortira gagnante. »

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SUTTYHUDEO TENGUR (APEC) : « Une avancée significative pour les consommateurs »

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Le ministre des Finances a annoncé un High-Level Committee pour accélérer le Parallel Import Framework. Pouvons-nous envisager pour bientôt la fin du problème de pénurie de médicaments et des prix moins élevés ?
L’annonce de la mise en place d’un High-Level Committee pour encadrer l’importation parallèle de médicaments représente une avancée significative pour les consommateurs mauriciens. Cette mesure vise à diversifier les sources d’approvisionnement pharmaceutique en autorisant l’importation de médicaments identiques (en marque ou en formule) déjà mis sur le marché à l’étranger (Danemark, Allemagne) mais à des prix

potentiellement inférieurs.
Maurice connaît régulièrement des pénuries de médicaments essentiels et des coûts élevés. Cette réforme ouvre la voie à un approvisionnement plus fiable et rend plus accessibles les médicaments. L’importation parallèle est légale sous certaines conditions, conformément à l’Industrial Property Act, et est déjà pratiquée avec succès dans plusieurs pays pour réguler les prix du secteur pharmaceutique, comme en Suède, Grèce et Espagne.

Cependant, le succès dépendra de la mise en œuvre rigoureuse de normes de qualité, de traçabilité et de pharmacovigilance pour garantir la sécurité des patients. Bien encadrée, cette politique pourrait marquer la fin des monopoles de distribution et soulager le budget santé des ménages. Les consommateurs peuvent donc espérer une amélioration tangible dans les mois à venir.

Certains pharmaciens préviennent contre l’importation parallèle, mettant en avant des risques de contrefaçon et tirant la sonnette d’alarme sur la qualité pouvant impacter la santé des patients. Qu’en pensez-vous ?
Les préoccupations soulevées par certains pharmaciens mauriciens face à l’introduction de l’importation parallèle de médicaments sont légitimes et méritent une attention sérieuse. Le principal risque évoqué concerne l’éventuelle contrefaçon de médicaments ou l’importation de produits non-conformes aux normes de qualité en vigueur. En effet, des circuits parallèles mal régulés peuvent exposer les patients à des produits inefficaces, voire dangereux.

Toutefois, ces risques ne sont pas inhérents au mécanisme d’importation parallèle lui-même, mais à l’absence d’un cadre réglementaire strict. Dans les pays où ce système fonctionne efficacement comme dans l’Union européenne, des mesures de contrôle rigoureuses sont mises en place pour s’assurer que seuls les médicaments homologués, tracés, et conformes aux normes pharmaceutiques sont autorisés à la vente.

L’importation parallèle peut coexister avec la sécurité sanitaire si l’État veille à la transparence des chaînes d’approvisionnement, au contrôle des distributeurs et à la formation des professionnels de santé.

En somme, les inquiétudes des pharmaciens sont justifiées, mais elles ne doivent pas bloquer une réforme bénéfique. Une bonne gouvernance peut concilier accessibilité économique et sécurité des patients.

Les importations doivent faire l’objet d’une demande auprès du Pharmacy Board, qui évalue les produits selon plusieurs critères dont les pays d’origine, la composition, etc. Sera-t-il aussi simple de pratiquer l’importation parallèle ?
Chez nous, toute importation de médicaments est soumise à l’approbation du Pharmacy Board, qui évalue rigoureusement chaque produit en fonction de critères comme le pays d’origine, la composition, la sécurité, et l’efficacité thérapeutique. L’introduction de l’importation parallèle ne viendra pas supprimer ce cadre réglementaire, mais pourrait le complémenter en facilitant l’accès à des médicaments déjà autorisés dans d’autres juridictions reconnues.

Cependant, la procédure ne sera pas automatique ni simplifiée à l’extrême. L’importateur devra toujours soumettre un dossier complet, prouvant que le médicament est authentique, équivalent et issu d’un marché réglementé. Le rôle du Pharmacy Board reste donc central pour garantir la sécurité des produits sur le marché mauricien.
Pour les familles qui font face à des pénuries récurrentes ou à des prix inabordables, l’importation parallèle pourrait représenter un soulagement réel, mais à moyen terme. Une fois les mécanismes bien établis – avec des protocoles clairs, des partenariats logistiques fiables et des inspections régulières – il est raisonnable d’envisager une amélioration de la disponibilité des médicaments, et une réduction progressive des prix, surtout pour les traitements chroniques ou spécialisés.

Quelles sont les mesures qu’il importe de fixer avant l’introduction effective de l’importation parallèle pour la sécurité des consommateurs et pour toute transparence au niveau des importations ?
Premièrement, il faut instaurer un registre public des importateurs agréés, soumis à des critères stricts de compétence, de conformité et de traçabilité. Chaque médicament importé parallèlement devrait faire l’objet d’un dossier d’enregistrement auprès du Pharmacy Board, incluant la preuve de son enregistrement dans un pays à réglementation stricte (par exemple : European Medicines Agency, Food and Drug Administration) et sa bioéquivalence avec les produits déjà sur le marché.

Deuxièmement, un système de traçabilité électronique devrait être mis en place, permettant de suivre chaque lot importé depuis son pays d’origine jusqu’au point de vente. Les pharmacies devraient aussi être tenues de déclarer l’origine exacte des produits vendus.

Troisièmement, des inspections régulières, des tests en laboratoire indépendant et un système de pharmacovigilance renforcé sont indispensables pour prévenir toute dérive (contrefaçon, stockage inapproprié, ruptures de chaîne du froid).

Enfin, une campagne d’information transparente à destination du public et des professionnels de santé est essentielle pour instaurer la confiance. La sécurité sanitaire doit primer sur toute logique commerciale.

En conclusion…
En conclusion, l’introduction de l’importation parallèle de médicaments à Maurice représente une réforme stratégique qui pourrait transformer durablement l’accès aux soins. Face à une situation marquée par des pénuries fréquentes et des prix souvent excessifs, cette mesure offre une opportunité réelle de renforcer la disponibilité et l’abordabilité des traitements, notamment pour les familles les plus vulnérables.

Toutefois, les bénéfices attendus ne seront durables que si cette réforme est accompagnée de garde-fous solides : encadrement légal clair, contrôle rigoureux des importateurs, traçabilité des produits, transparence des prix, et renforcement de la pharmacovigilance. Il ne s’agit pas de déréguler, mais de mieux réguler pour ouvrir le marché sans compromettre ni la qualité ni la sécurité.

Il sera essentiel d’établir un équilibre entre l’intérêt public et les normes pharmaceutiques. Le rôle des autorités, des professionnels de santé et des associations de consommateurs en sera la clé pour garantir le succès de cette réforme.

Si elle est bien menée, l’importation parallèle peut devenir un levier puissant pour assurer à chaque Mauricien un accès équitable, sûr et durable aux médicaments essentiels.

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DR VASANT BUNWAREE (médecin) : « L’authenticité du produit doit pouvoir être identifiée correctement »

Le ministre des Finances a annoncé un High-Level Committee pour accélérer le Parallel Import Framework. Pouvons-nous envisager pour bientôt la fin du problème de pénurie de médicaments et des prix moins élevés ?
Comme vous le dites, il n’a pas annoncé l’introduction de l’importation parallèle – contrairement à l’annonce sur la pension de vieillesse – mais un High-Level Committee pour travailler là-dessus. L’importation parallèle des médicaments n’est pas une garantie en soi pour régler le problème de pénurie et de prix, mais c’est un pas dans la bonne direction. Bien faite, bien organisée, bien réglementée, elle pourra effectivement atténuer le problème de pénurie. Au regard des prix, elle pourra apporter une amélioration là aussi, mais il y a d’autres facteurs à considérer. Ce n’est pas si simple que cela.

Certains pharmaciens préviennent contre l’importation parallèle, mettant en avant des risques de contrefaçon et tirant la sonnette d’alarme sur la qualité pouvant impacter la santé des patients. Qu’en pensez-vous ?
Il est important de souligner que l’importation parallèle ne veut nullement dire produits contrefaits. Il s’agit de produits légitimes. L’objectif de l’importation parallèle est de bénéficier d’un prix avantageux dans le pays d’origine. Ce qui s’ensuit, c’est la concurrence qui a pour conséquence un prix plus bas pour un produit identique. L’importation parallèle contourne ainsi le circuit de distribution pour venir offrir un prix plus bas en générant des tensions concurrentielles.

Y a-t-il des moyens de vérifier la qualité des médicaments à leur arrivée à Maurice ?
Pas suffisamment pour l’instant. Je pense qu’il faudra créer des institutions crédibles avec des compétences scientifiques valables, aux normes internationales à l’exemple de la Food and Drug Administration aux États-Unis qui est chargée de la surveillance des produits alimentaires et des médicaments. Le High-Level Committee aura à s’en charger.

Cependant, puis-je vous rappeler que sous Ramgoolam déjà, en 2013, l’Index of Economic Freedom de la Fondation Heritage et du Wall Street Journal nous avait donné des notes fort louables. Maurice s’était retrouvée à la huitième place (huitième économie la plus ouverte au monde) pendant deux ans sur le plan mondial parce que nos institutions fonctionnaient. Espérons que Ramgoolam s’en souviendra !

Les importations doivent faire l’objet d’une demande auprès du Pharmacy Board, qui évalue les produits selon plusieurs critères dont les pays d’origine, la composition, etc. Sera-t-il aussi simple de pratiquer l’importation parallèle ? Les familles qui éprouvent de plus en plus de difficultés à s’approvisionner en médicaments pourront-elles trouver bientôt un soulagement ?
À mon avis, ce n’est pas si simple que cela mais avec une bonne organisation et des règlements solides, cela devrait se faire pour le bien des malades. Comme il s’agit de médicaments, c’est-à-dire, de produits très sensibles touchant la santé des individus, le risque est très fort. L’authenticité du produit doit pouvoir être identifiée correctement. Ne parlons-nous pas parfois de distribution grise, une métaphore pour dire que tout n’est pas rose ?

Sans suffisamment de ressources déjà, sujet à de multiples critiques, surtout pour sa lenteur, imaginez la complication pour le Pharmacy Board avant qu’il n’examine une demande et s’assure que tout est bien conforme avant d’octroyer le permis d’importation.

Qui prend la responsabilité au cas où un produit jugé authentique ayant passé l’étape d’importation parallèle provoquerait le décès du patient ou une grave complication chez lui ?
Aussi, faudrait-il savoir s’il y aura un délai accordé au Pharmacy Board pour l’octroi d’un permis ? Rappelons que l’importation parallèle désigne un produit authentique sans l’accord du détenteur des droits de propriété intellectuelle et qui sera revendu sur le marché local à un prix inférieur à celui du distributeur officiel. Ainsi, nous brisons le monopole. Si le Pharmacy Board peut relever le défi, cela marchera. Et tant mieux, car ce sera une bonne chose ! Mais, attention, il ne faut pas non plus négliger le risque de pénurie au cas où le distributeur officiel cesserait d’importer le produit avec le risque de souffrance des patients.

Quelles sont les mesures qu’il importe de fixer avant l’introduction effective de l’importation parallèle pour la sécurité des consommateurs et pour toute transparence au niveau des importations ?
De nombreux écueils sont à éviter. D’où l’importance du travail à abattre par le High-Level Committee. Les mesures que vous mentionnez auront à être fournies suite à l’étude des nombreux points que j’ai soulevés plus tôt.

En conclusion…
L’importation parallèle des médicaments constitue en effet un gros défi. Elle touche à la santé et à la vie de l’humain, d’où son importance exceptionnelle. Nous avons vécu et nous vivons encore jusqu’aujourd’hui une sorte de crise concernant la qualité, la quantité, la disponibilité des médicaments à des prix acceptables.

Le gouvernement, au moins ici, a eu raison de faire la proposition tant attendue à travers la mise sur pied de ce High-Level Committee dont la responsabilité pèse lourd, très lourd même dans notre système de santé déjà sous les feux de nombreuses critiques. Je ne peux que lui souhaiter du bon travail et bonne chance.

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ASHWIN DOOKUN (PAM) : « Davantage de produits et de meilleurs prix sur le long terme »

Le ministre des Finances a annoncé un High-Level Committee pour accélérer le Parallel Import Framework. Pouvons-nous envisager pour bientôt la fin du problème de pénurie de médicaments et des prix moins élevés ?
Dire que c’est pour bientôt, c’est un peu prématuré car ce que le ministre des Finances mettra en place, c’est un comité pour se pencher sur comment introduire l’importation parallèle à Maurice, quel cadre légal mettre en place dans ce contexte. Quand nous parlons d’importation parallèle, cela concerne non seulement les médicaments mais tous les produits. Il y a la National Exhaustion et l’International Exhaustion. Maurice a un système de monopole sur les produits, que ce soit des médicaments ou des produits au supermarché. Mais comment sortir de ce système de monopole concernant les médicaments ? C’est ce sur quoi cette mesure devra se pencher.

Nous, au niveau de la PAM, nous militons en faveur de l’importation en parallèle depuis très longtemps et nous saluons le courage du Premier ministre, ne serait-ce que pour prendre cette décision. Encore faut-il qu’il inclue les partenaires concernés (l’Association des pharmaciens, le Pharmacy Council) dans le comité. Remarquez que le Pharmacy Board est sous le contrôle d’un médecin, ce qui explique des ruptures sur le marché. Il faut rendre à César ce qui appartient à César et y mettre des pharmaciens. Mais, définitivement, sur le long terme, cela engendrera davantage de compétition, de meilleurs prix et davantage de produits.

D’après vos estimations, cette mesure est réalisable dans combien de temps ?
Cela ne dépend que de la volonté politique, du temps que prendra la mise sur pied du comité, de la fréquence de rencontres du comité et si les décisions nécessaires sont prises à chaque rencontre.

Certains pharmaciens préviennent contre l’importation parallèle, mettant en avant des risques de contrefaçon et tirant la sonnette d’alarme sur la qualité pouvant impacter la santé des patients. Qu’en pensez-vous ?
Je serai franc dessus : sak zako protez so montagn. Il faut d’abord connaître la définition de l’importation parallèle. Cela implique déjà l’achat de produits non contrefaits. L’argument de contrefaçon est une stratégie utilisée depuis plusieurs années pour conserver le monopole. Les consommateurs doivent comprendre ce qu’est l’importation parallèle. Il ne s’agit pas de médicaments génériques, mais du même produit fabriqué dans un autre pays et qui coûte moins cher. Un exemple : le coût de production du Doliprane fabriqué en France et celui du Doliprane fabriqué en Inde n’est pas le même. Celui fabriqué en Inde sera moins cher. La qualité est la même car pour que le Doliprane soit produit en Inde, il doit avoir eu l’autorisation de la maison mère. Tout comme le Coca-Cola fabriqué à Maurice. Il faut être clair dessus. La question ne se pose même pas. La maison mère veille que la qualité et les normes soient respectées.

Y a-t-il des moyens de vérifier la qualité des médicaments à leur arrivée à Maurice ?
Il est important qu’il y ait un laboratoire pour vérifier la qualité des médicaments à Maurice. Chaque mois, il devrait effectuer des tests sur les produits en vente sur le marché. Il faut que les tests soient faits sur les produits en pharmacie et non chez les grossistes pour vérifier si vraiment le End User a un produit sûr. C’est ainsi que cela fonctionne dans les autres pays. L’importation parallèle ne date pas d’hier mais depuis plus de 50 ans en Europe, comme en France et en Allemagne, dans le but de baisser les prix des médicaments.

Quelles sont les mesures qu’il importe de fixer avant l’introduction effective de l’importation parallèle ?
Le plus important, c’est le laboratoire de contrôle de qualité. En Allemagne, chaque région a son laboratoire. À Maurice, un seul laboratoire ne sera suffisant. Il faudra faire des tests sur une centaine d’échantillons au hasard chaque mois à travers l’île. Ce contrôle doit être continu.

Les importations doivent faire l’objet d’une demande auprès du Pharmacy Board, qui évalue les produits selon plusieurs critères dont les pays d’origine, la composition, etc. Sera-t-il aussi simple de pratiquer l’importation parallèle ?
Jusqu’ici, le Pharmacy Board a fonctionné sur papier. Les grossistes ont fourni des papiers pour être éligibles. Mais il n’y a pas de contrôle qui se fait. Ils font confiance aux papiers. Mais il ne faut pas plaisanter avec les médicaments. Il en va de la santé des gens. Il faut un échantillon pour permettre au laboratoire de tester le produit avant de délivrer le permis. Mais il ne faudrait pas qu’une fois le test passé, le permis soit livré à vie. Il faut ce travail de routine pour vérifier que le produit maintient le niveau.

Avant le Covid-19, lorsqu’un produit était en rupture, n’importe quelle pharmacie pouvait importer un produit n’importe où. Mais il fallait avoir le permis du Pharmacy Board. Après le Covid, ce dernier a tout bloqué. Mais il y a aussi d’autres facteurs comme des ruptures sur le marché international. Cette rupture ne concerne pas que le privé, mais les hôpitaux aussi font face au même problème. Cette importation parallèle, telle qu’elle se pratiquait avant le Covid-19, était sur une très petite échelle. Maintenant, ce sera à plus grande échelle et même le gouvernement en bénéficiera car cela réglera le problème de pénurie dans les hôpitaux également. C’est pourquoi les gouvernements en France et en Allemagne ont opté pour l’importation parallèle. Les médicaments sont payés par l’État à travers la carte vitale. Pour diminuer ses dépenses, il a fait ce choix.

En conclusion…
Nous saluons la décision du Premier ministre pour son courage, mais je pense qu’il y aura beaucoup de lobbies. Nous espérons qu’il tienne sa parole et qu’il va de l’avant avec le projet car au bout du compte, c’est la population qui sortira gagnante. Il faut bien sûr un laboratoire de contrôle sur une base régulière à côté. Sans cela, ce serait une perte de temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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