La ministre déléguée à l’Environnement, Joanna Bérenger, a salué ce qu’elle qualifie de « retour de la responsabilité » dans la gouvernance budgétaire du pays. Abordant la réforme de la pension, elle a déclaré qu’« aujourd’hui, il y a une pression énorme sur les salariés pour soutenir le système de pension ».
Selon elle, les choix initiés dans ce budget sont dictés par la réalité démographique, une population vieillissante, un système de retraite à bout de souffle, et des jeunes travailleurs trop peu nombreux pour en assurer la pérennité. « La réforme de la Basic Retirement Pension (BRP) est désormais inévitable. Soit, nous faisons la réforme aujourd’hui, soit la pension devra être réduite demain – ou pire, il n’y aura plus d’argent pour la payer », déclare-t-elle. Elle salue la mise en place des comités d’ajustement pour aider les plus vulnérables, ainsi que l’écoute démontrée par le Premier ministre. « Oui à la réforme, mais oui aussi aux ajustements », indique-t-elle.
Joanna Bérenger évoque l’histoire comme guide : « En 1982, le pays faisait face à une grave crise économique. La Sales Tax avait été impopulaire, mais elle a permis de poser les jalons du miracle économique des années suivantes. C’était une décision difficile mais nécessaire, » dit-elle, en ajoutant que le budget 2025 s’inscrit dans la même lignée.
La ministre déléguée dénonce avec fermeté la décennie écoulée sous le MSM : « L’exercice budgétaire avait été perverti pendant 10 ans. Aujourd’hui, nous faisons le choix du courage pour préserver ce qui peut encore l’être. » Côté fiscalité, elle met en avant la justice sociale : « 81 % des contribuables ne paieront pas d’impôt sur le revenu. Nous demandons un effort aux plus fortunés, une Fair Share Contribution de 15 %, ainsi qu’une contribution des banques et des Smart Cities. »
Au chapitre de l’environnement, Joana Bérenger salue des mesures concrètes: le Deposit Refund Scheme pour les bouteilles en plastique PET, la création de centres de tri et de compostage, ainsi que les investissements massifs dans les énergies renouvelables. Elle appelle également à une réforme de la comptabilité nationale pour y intégrer des indicateurs environnementaux. Pour Joanna Bérenger, ce budget n’est pas seulement un exercice financier, mais un acte de vision et de courage : « rien de solide ne se construit dans la facilité. Nous faisons primer l’intérêt général », affirme-t-elle.