PHARMACEUTIQUE — National Medicines Policy : Un atelier de trois jours sur les axes prioritaires

Un atelier de trois jours consacré au “National Medicines Policy” s’est dérulée au Gold Crest Hotel de Quatre-Bornes. Il s’agit d’une initiative conjointe du ministère de la Santé et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le DG de la Santé, Sarwansingh Purmessur, et la représentante de l’OMS chez nous, le Dr Anne Marie Ancia, ont officié à l’ouverture de cet atelier.

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Les principaux objectifs de cette politique sont de garantir un approvisionnement stable et abordable en médicaments essentiels ; de renforcer la réglementation et la gouvernance pharmaceutiques et assurer l’enregistrement des médicaments et l’assurance qualité et des mesures strictes de pharmacovigilance. Ce projet vise également à promouvoir une prescription et un usage rationnels des médicaments, favoriser la production pharmaceutique locale afin de réduire la dépendance aux importations et mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation robustes.

Sarwansingh Purmessur a évoqué l’importance cruciale d’une National Medicines Policy efficace, qui servira de guide aux secteurs public et privé. « L’absence d’une politique nationale structurée peut entraîner une fragmentation des approches en matière d’approvisionnement, de distribution et d’utilisation rationnelle des médicaments. D’où l’élaboration de cette politique nationale des médicaments », a-t-il déclaré.

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Le DG de la Santé a poursuivi : « Les médicaments sont la pierre angulaire de tout système médical. Leur disponibilité, leur accessibilité financière et leur utilisation appropriée sont essentielles pour atteindre les résultats de santé auxquels nous aspirons en tant que nation. » Il a expliqué que cette politique servira de « cadre stratégique pour renforcer l’engagement national en faveur de la couverture sanitaire universelle, garantissant à tous les Mauriciens l’accès à des médicaments sûrs, efficaces, abordables et de qualité ». Il a insisté sur la nécessité de réexaminer et de réviser continuellement ce plan d’action afin de s’adapter à l’évolution constante du secteur des médicaments.
Il a également souligné que, malgré les progrès notables réalisés par Maurice en matière de prestation de soins de santé, « le pays continue de faire face à des défis urgents dans le secteur pharmaceutique. » Ces défis comprennent « la charge croissante des maladies non transmissibles, la forte dépendance aux médicaments importés ainsi que la gestion de l’assurance qualité et des changements d’approvisionnement ».

De son côté, le Dr Anne Marie Ancia a qualifié cette initiative de tournant dans le parcours de Maurice vers la sécurité et la résilience sanitaires : « Un héritage se construit grâce à un engagement stratégique visant à garantir à chaque citoyen l’accès aux médicaments dont il a besoin, ainsi qu’à des médicaments sûrs, efficaces, abordables et toujours disponibles. »
La représentante de l’OMS a profité de l’occasion pour rappeler qu’une politique pharmaceutique forte est la clé de voûte d’un système pharmaceutique performant, car elle garantit « l’harmonisation de l’ensemble de la chaîne de valeur – de la sélection et de l’approvisionnement à la réglementation -, la distribution, l’usage rationnel, la prescription et le suivi ». Mme Ancia s’est dit convaincue que « cet effort permettra de mettre en avant trois piliers essentiels dans un monde marqué par des tensions sanitaires croissantes et une volatilité économique croissante : la transparence, la responsabilité et la résilience ».
Anne Marie Ancia a conclu en affirmant que : « cette politique constituera un bouclier contre les ruptures de stock, les produits de mauvaise qualité et les prescriptions irrationnelles. » Elle a dit considérer ce projet « comme une boussole qui guidera les décideurs vers un financement durable, une chaîne d’approvisionnement fiable et résiliente, et une production pharmaceutique plus performante. »

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