Selon la même source, le taux de grévistes s’est établi à 26,2%, 272 aiguilleurs du ciel ayant pris part au mouvement sur le millier de personnels de service.
De son côté, la principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe (A4E) a estimé qu’en Europe, 1.500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, deuxième jour de la grève, « affectant presque 300.000 passagers » sur le Vieux continent.
« Cette grève est intolérable. Le contrôle aérien français est déjà responsable des retards parmi les pires en Europe, et maintenant, les agissements d’une minorité d’aiguilleurs du ciel français va perturber les projets de vacances de milliers de personnes en France et en Europe », a affirmé la directrice générale d’A4E, Ourania Georgoutsakou, citée dans un communiqué.
Les aéroports s’avèrent particulièrement affectés dans la moitié sud du pays par ce mouvement social lancé pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Outre à Nice (sud-est), troisième plateforme française, la moitié des vols sont annulés à Bastia et Calvi (Corse), et 30% à Lyon (centre-est), Marseille (sud), Montpellier (sud), Ajaccio et Figari (Corse).
En région parisienne, ces annulations concernent le quart des liaisons au départ ou à l’arrivée de Paris-Charles-de-Gaulle et Orly.
Place forte du « low-cost », celui de Beauvais, situé au nord de Paris, enregistre 25% d’annulations.
Vendredi, la situation sera encore plus tendue dans les aéroports parisiens et à Beauvais, la DGAC y ayant ordonné une réduction du nombre de vols de 40%.
Une réforme est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un « incident grave » à l’aéroport de Bordeaux (sud-ouest) fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision.
Le deuxième syndicat des aiguilleurs du ciel (17% des voix aux dernières élections professionnelles), l’Unsa-Icna, a appelé à la grève jeudi et vendredi, s’insurgeant contre cette réforme et dénonçant « un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été », des outils obsolètes et « un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés ».
Le troisième, l’Usac-CGT (16% des suffrages), a rejoint le mouvement.
Le premier syndicat des aiguilleurs du ciel, le SNCTA (60% des voix), a indiqué à l’AFP ne pas appeler à la grève.
Mercredi, le ministre français des Transports Philippe Tabarot a exclu de céder: « Les revendications portées par des syndicats minoritaires sont inacceptables, tout comme le choix de faire cette grève au moment des grands départs en congés », a-t-il affirmé.
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