Trois nouvelles universités britanniques souhaitent s’implanter à Maurice

– Les demandes de King’s College London, University College of London et London South Bank University, actuellement étudiées par la Higher Education Commission

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Après Middlesex University, implantée à Maurice depuis 2009, trois autres universités britanniques proposeront leurs programmes aux étudiants mauriciens. C’est l’une des retombées de la récente visite du ministre de l’Enseignement supérieur, Kaviraj Sukon, en Grande-Bretagne. Un partenariat avec la Quality Assurance Agency du Royaume-Uni a été signé par la même occasion, ce qui facilitera les procédures de reconnaissance des programmes par la Higher Education Commission.
En lien avec la politique d’internationalisation, la Higher Education Commission (HEC) travaille actuellement sur l’accréditation des programmes de trois universités britanniques, à Maurice. Celles-ci sont King’s College London, University College of London et London South Bank University. À l’Assemblée nationale, mardi dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur, Kaviraj Sukon, a indiqué que la HEC a signé un Memorandum of Understanding avec la Quality Assurance Agency du Royaume Uni. Cette démarche permettra d’avoir des informations appropriées au moment d’étudier des demandes des universités britanniques souhaitant proposer leurs programmes à Maurice.
Pour faciliter les procédures, la HEC Act sera amendée dans le cadre du Finance Bill 2025. Il s’agira particulièrement de permettre la reconnaissance des micro-certifications par la Commission de l’enseignement supérieur, d’abroger certaines dispositions de la loi qui ne sont plus applicables, étant donné que les établissements d’enseignement supérieur fonctionnent de manière autonome, et de rendre en compte des changements découlant de la création du nouveau ministère de l’Enseignement supérieur.
Actuellement, trois universités britanniques proposent déjà leurs programmes à Maurice, soit, Middlesex University qui est déjà implantée dans l’île depuis 2009 ; Swansea University est présente à travers Uniciti International Education Hub ; et Kingston University qui a un partenariat avec Polytechnics Mauritius Limited.
L’internationalisation se traduit également par une augmentation du nombre d’étudiants étrangers dans nos institutions supérieures. Selon les statistiques de la HEC, il y a environ 3 000 étudiants étrangers dans les universités publiques et privées à Maurice. Ils viennent principalement des pays de la région. Des documents déposés à la bibliothèque de l’Assemblée nationale par le ministre Kaviraj Sukon montrent ainsi qu’en 2024, il y avait 731 étudiants étrangers dans les institutions supérieures publiques.

National Strategic Plan

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Ces étudiants étrangers sont répartis ainsi : 247 à l’université de Maurice, 228 à l’université de Technologie, 222 à l’université des Mascareignes, six à l’Academy of Design and Innovation, deux au Mahatma Gandhi Institute et 26 à l’Open University of Mauritius. Il y a eu une progression constante au fil des années, le nombre passant de 157 en 2015 à 731 en 2024. Le plus grand nombre d’étudiants étrangers sont en premier cycle universitaire (Undergraduate). Soit 460 étudiants. Il y en a 271 autres en Postgraduate.
En ce qui concerne les nationalités, le plus grand nombre d’étudiants étrangers actuellement au pays viennent de Madagascar. Il y en a 355 au total, à la fois dans les universités publiques et privées. Les autres sont dans l’ordre : Zimbabwe (57), Afrique du Sud (40), Comores (34), Nigeria (33), Congo (20), Cameroun (13), Inde (11) et Botswana/Lesotho/Ouganda (10 chacun). Le nombre d’étudiants des autres nationalités est inférieur à dix.
Par ailleurs, suite au Higher Education Summit, tenu du 4 au 6 juin dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur travaille sur l’élaboration d’un National Strategic Plan pour le secteur. Celui-ci aura pour objectif de permettre aux institutions mauriciennes d’atteindre l’excellence académique et de développer l’enseignement supérieur comme un nouveau pilier économique.
Dans le contexte de l’internationalisation, le ministère lancera une plateforme numérique nationale de l’enseignement supérieur à Maurice, où les étudiants pourront s’inscrire dans différentes universités. Actuellement, ils doivent faire des inscriptions différentes sur les sites des différentes universités. Un chatbot sera aussi incorporé au site internet du ministère, où les étudiants peuvent poser toutes les questions sur l’enseignement supérieur à Maurice. Un comité pour le Branding et marketing de Maurice comme destination pour les études a également été mis sur pied.

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Guidelines sur l’utilisation de l’IA

La Higher Education Commission a lancé récemment les Guidelines pour l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans l’enseignement supérieur. Maurice est le premier pays en Afrique à prendre une telle mesure. D’après le ministre Kaviraj Sukon, toutes les universités locales ont collaboré avec la HEC pour l’élaboration de ce document.
Une étude menée en amont a permis de déterminer que même si le personnel académique et les étudiants connaissent l’IA, l’absence d’une politique claire sur son utilisation pose problème. Des préoccupations ont aussi été soulevées par rapport à l’éthique, la confidentialité et surtout une éventuelle érosion des capacités en matière de pensée critique chez les jeunes, notamment à cause d’une trop grande dépendance de l’IA.
Les principales recommandations des parties prenantes indiquent ainsi qu’une intégration réussie de l’IA devrait inclure le renforcement des capacités et la formation, l’élaboration de stratégies nationales en matière d’IA, de politiques et de lignes directrices éthiques, l’amélioration des infrastructures, le développement de plateformes normalisées ainsi que la promotion de partenariats avec les industries et les parties prenantes.
Le ministre Sukon soutient que l’utilisation de l’IA et de la technologie de manière générale apportera un plus aux enfants mauriciens. « Nous voulons que tous les enfants réussissent. En intégrant la technologie, nous pourrons leur donner une éducation personnalisée.»
Étant donné que l’IA soulève également la question d’éthique, deux experts étrangers viendront former les Lecturers, a ajouté le ministre. Cela, dans le but de les former à l’utilisation appropriée de l’IA. Un nouvel outil de détection de plagiat sera également introduit.

 

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