Le ministre de la Santé, Anil Bachoo, interpelle les médecins et leur demande de faire preuve davantage d’empathie envers les patients. « Montrez plus d’attention, en particulier à l’égard de ceux qui luttent contre le cancer ! » leur a-t-il demandé. C’était ce 23 juillet lors du lancement de nouveaux services de diagnostic au National Cancer Centre (NCC) de Solférino.
Anil Bachoo n’a pas caché ses inquiétudes au sujet, a-t-il dit, « d’un petit nombre de médecins » qui auraient terni l’image de la profession médicale « par leur traitement brutal de certains patients atteints de cancer ». Il ajoute : « Je rappelle à la communauté médicale que votre profession est celle de service et d’altruisme, en particulier envers les plus vulnérables. Les médecins disposent d’une position privilégiée. C’est vous qui apportez une aide directe aux plus faibles, à ceux qui sont souvent au bord de la mort. »
Ces nouvelles prestations techniques disponibles désormais au NCC sont, entre autres, la Positron Emission Tomography/Computed Tomography, la tomographie par émission de positrons/tomodensitométrie (TEP/TDM); la Single Photon Emission Computed Tomography/Computed Tomography, soit la tomographie par émission monophotonique/tomodensitométrie, de même que le lancement de services de curiethérapie à haut débit de dose.
Anil Bachoo a qualifié l’entrée en service des nouveaux outils de diagnostic de « moment historique » dans la lutte contre le cancer. « Des spécialistes internationaux ont fait ressortir que de nombreux patients atteints de cancer envoyés à l’étranger pour traitement ne sont souvent orientés qu’au stade terminal de leur maladie, lorsqu’une intervention efficace n’est plus possible. »
Le ministre a également expliqué qu’un expert étranger, en visite récemment, a déclaré que « jusqu’à 85 % des cas de cancer peuvent être guéris s’ils sont diagnostiqués et traités précocement ». D’où, a-t-il, relevé, « l’importance et la diligence pour rendre ces nouveaux services disponibles aux Mauriciens ».
Avec ces nouveaux services, « l’hôpital est désormais parfaitement équipé pour diagnostiquer et dépister le cancer à des stades beaucoup plus précoces, et les médecins seront désormais en mesure d’établir des diagnostics rapides et précis », poursuit Anil Bachoo. Avant de rappeler « les efforts continus du gouvernement pour renforcer le secteur de la santé ». Ainsi, selon lui, « malgré les contraintes économiques, aucun effort n’est négligé pour maintenir tous les services de santé nécessaires, et même pour augmenter le budget national de la santé ». »
Dans le même ordre d’idées, le ministre a énuméré les mesures qui seront mises en œuvre pour que la population ait accès à des services oncologiques « rapides, abordables et complets ». Ces mesures comprennent, dit-il, « l’élargissement du soutien à la formation en médecine nucléaire, aux médecins nucléaires, aux physiciens médicaux, aux radio-pharmaciens, aux technologues en médecine nucléaire, aux infirmiers et aux aides-soignants ».
L’intégration des résultats de la TEP/TDM au registre national du cancer afin d’orienter la recherche et les politiques, ainsi que la mise en œuvre d’un programme spécifique pour la thérapie ciblée par radionucléides, sont également envisagées. À noter que le ministre Patrick Assirvaden, ministre de l’Énergie, et le député médecin, le Dr Farhad Aumeer, étaient aux côtés d’Anil Bachoo.
