Mutinerie au Melrose High Security Prison — Me Kaviraj Bokhoree : « Que les autres détenus reçoivent des soins ! »

Un surintendant de la Prison, représentant le commissaire des Prisons, a déposé devant le juge David Chan Kan Cheong, siégeant en référé, hier. Ce développement fait suite à la demande d’injonction d’un détenu, Julien Ross, incarcéré à la High Security Prison de Melrose, qui affirme avoir été grièvement blessé lors d’une intervention musclée des éléments de la Special Mobile Force (SMF) le 17 juillet dernier. Et que depuis, il avait été laissé sans soins.
Le surintendant Bhunjun a informé le juge que le détenu a été transféré à l’hôpital de Rose-Belle jeudi pour des soins. Il devait se rendre de nouveau à l’hôpital en fin de semaine pour un suivi. Toutefois, il n’a rien dit sur les autres détenus qui peuvent avoir besoin de soins après l’intervention de la SMF suite à un début de mutinerie.
L’avocat du détenu, Me Nuckcheddy, comptait rendre visite à son client à l’hôpital de Rose-Belle hier après-midi pour s’enquérir de son état de santé et pour vérifier s’il a effectivement reçu des soins.
Dans une Motion Paper et un Affidavit en date du 23 , rédigés par les soins de Me Kaviraj Bokhoree, avoué, Julien Ross – qui a été condamné à 17 ans de prison pour Larceny et qui purge sa peine à la prison de Melrose – avait expliqué que le 17 juillet, des hommes encagoulés, qu’il soupçonne être des éléments de la SMF ou d’une autre unité paramilitaire de la police, avaient perquisitionné plusieurs cellules de cette prison, à la recherche d’objets interdits. Plusieurs prisonniers avaient été blessés lors de ces perquisitions. Selon Julien Rose, il a lui aussi été grièvement blessé, cela sans qu’il n’y ait eu de provocation de sa part. Il avait réclamé une injnction de la Cour suprême pour des soins dans un hôpital public.
Me Kaviraj Bokhoree, dans une déclaration à Le-Mauricien, a expliqué qu’il « lance un pressant appel au commissaire des prisons pour que les autres prisonniers qui ont subi des blessures reçoivent un traitement médical approprié ». Car les détenus qui purgent une peine de prison paient leurs dettes à la société. « Les autorités doivent respecter leurs droits. Ce sont des êtres humains. N’oublions pas que certains d’entre eux sont des pères et des enfants de famille. Qu’on les réhabilite pour qu’ils puissent mener une existence constructive une fois hors des murs de la prison ! C’est dans l’intérêt de la société. »
L’avocat a aussi dit qu’il y a une enquête en cours de la National Human Rights Commission pour situer les responsabilités, et qu’il attend le dénouement de cette enquête avant de décider de la marche à suivre.

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