Le temps d’Aadi arrive à nouveau. Dimanche 3 août, les Tamouls célébreront Aadi Padinettaam Perukku Vizhaa, sans faste, mais avec la ferveur inaltérée qui convient à l’occasion, témoignant de la détermination renouvelée de ceux qui participent au renouvellement du thali, un rituel en apparence simple mais qui souligne le symbolisme de cette célébration, profondément porteur d’une signification au sein de la communauté. C’est un rappel clair du don divin qu’est le mariage, une institution universellement vénérée dans toutes les cultures et religions, aussi vieille que l’humanité elle-même, quelle que soit la manière dont elle est célébrée à travers le monde.
Même l’intérêt déclinant, malheureusement, des générations montantes pour la célébration de l’un des événements majeurs de notre calendrier culturel n’a pas entamé l’attachement de ceux qui attendent encore avec impatience de participer à une célébration qui renforce notre identité en tant que composante distincte, mais à part entière, de notre nation arc-en-ciel. Il est toutefois réconfortant de voir le nombre de nos frères et sœurs dans la foi qui portent encore haut l’étendard de notre patrimoine culturel.
Célébrer Aadi chaque année n’a rien d’excessif, compte tenu de l’importance de la pérennité des vœux de fidélité qui unissent un couple marié, uni devant Dieu et devant les hommes par un lien divin destiné à être solidement ancré pour la vie. Il n’est pas superflu de rappeler qu’au-delà de sa pérennité, le mariage est régi par des lois divines. En d’autres termes, le mariage est une alliance entre un homme et une femme, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort les sépare. Une vie partagée où l’amour demeure l’ingrédient principal, associé à la fidélité, à la confiance mutuelle, à l’empathie, au pardon et à l’engagement de rester côte à côte quoi qu’il arrive.
Certes, Aadi n’est pas le moment de prendre des résolutions communautaires. Pourtant, c’est sans conteste le moment idéal pour réfléchir à la signification même du mariage, un sacrement divin aujourd’hui constamment menacé par la vague montante que nous appelons ‘modernité’, qui remet en question même des traditions profondément ancrées qui ont résisté à l’épreuve du temps… Puisse Aadi nous réveiller et nous inciter à résister à toute dilution de nos traditions ! Tamouls que nous sommes, nous devons être déterminés à le rester.
Le fossé générationnel étant ce qu’il est, les Tamouls doivent néanmoins rester unis et déterminés à défendre et à préserver leur patrimoine culturel, si nous voulons sauvegarder notre identité au sein de notre société pluriethnique. Maintenir cet engagement et défendre fermement notre patrimoine culturel, au-delà de la seule célébration d’Aadi.
Mes plus sincères félicitations à ceux qui, cette année encore, ajouteront de la couleur à la célébration d’Aadi, fiers porte-étendards de notre détermination à maintenir allumée la flamme de nos traditions culturelles.
Je profite de l’occasion avant de terminer pour demander à tous nos frères et sœurs de la communauté de participer pleinement à cette célébration et démontrer ainsi leur profond attachement à nos traditions.
Oungal Anaivarukkum Aadi Padinettaam Perukku Vizhaa Nalvaazthukkal.
Nandri et Vanakkam.
Vive le mariage, don du Créateur!