TÉLÉCOMMUNICATIONS : Emtel accélère sa croissance et mise sur la transformation numérique

Chiffre d’affaires en hausse de 10,8% et bénéfice avant impôts en progression de 28,2% pour le premier semestre

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Le groupe de télécommunications Emtel signe un premier semestre, marqué par une croissance soutenue, avec un chiffre d’affaires en hausse de 10,8 % pour la période de janvier à juin 2025, par rapport à la même période en 2024. Le bénéfice avant impôts progresse de 28,2 %, reflétant la solidité du modèle d’affaires et l’efficacité dans la gestion des coûts. « Cette croissance est le résultat de nos investissements précoces dans la technologie, notamment la 5G, et de notre focus sur la technologie, les actifs et les équipes. Nos clients consomment de plus en plus de données et deviennent data hungry », souligne Kresh Goomany, Chuef Executive Officer d’Emtel.
Emtel attribue cette performance à l’expansion de sa base clients, à la hausse de l’Average Revenue Per User et à l’adoption accrue de ses services diversifiés : Mobile Data, internet résidentiel haut débit, solutions pour entreprises et fintech. Au 30 juin 2025, Emtel a atteint 90 % de couverture 5G de la population, finalisant ainsi un cycle majeur d’investissements lancé en 2022. Le réseau fibre s’étend désormais sur 700 km, touchant davantage d’entreprises et de résidences collectives. L’opérateur a également renforcé ses capacités en câbles sous-marins, améliorant la connectivité internationale.
À Rodrigues, Emtel fournit désormais une connectivité par satellite Eutelsat OneWeb, offrant aux entreprises une solution de secours fiable en cas de coupure de câble sous-marin. Par ailleurs, un cloud souverain hébergé localement a été déployé pour les entreprises, garantissant confidentialité, rapidité et redondance géographique. « Même si nous avons contenu nos coûts, nous continuons d’investir dans la technologie et l’infrastructure, y compris dans les câbles sous-marins. Ces investissements profitent à nos clients et à toute l’initiative de digitaliser le pays », poursuit Kresh Goomany.

Fintech et innovation : cap sur l’IA

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Le semestre a également vu une forte montée en puissance de Blink, l’application fintech d’Emtel. Avec 27 000 utilisateurs réguliers, 3,4 millions de transactions d’une valeur globale de Rs 4,9 milliards au premier semestre – toutes instantanées et sans frais – l’outil confirme sa place dans l’écosystème de paiement digital mauricien. Plus de 10 000 QR Codes ont été déployés, un nombre en forte hausse, simplifiant les paiements pour commerçants et clients et réduisant les risques liés à la manipulation d’argent liquide.
L’entreprise prévoit de nouvelles fonctionnalités et services, en attente d’approbation réglementaire, pour renforcer encore cette offre. « Notre stratégie est claire : nous allons tirer parti de nos investissements pour continuer à innover dans le mobile, la fintech et les solutions pour entreprises. Suivant la publication du Blueprint, notamment dans les domaines de la cybersécurité et l’intelligence artificielle, nous allons utiliser l’IA pour offrir des services aux consommateurs, et bientôt aux entreprises, comme l’AI as a Service, capable d’héberger leurs Private GPTs », avance le CEO.
Quid du second semestre?
Avec 740 000 clients mobiles, 55 000 foyers connectés en haut débit, plus de 6 000 entreprises clientes, 493 sites et 440 employés, Emtel se positionne comme un acteur clé de la transformation numérique. Les investissements accélérés de ces dernières années, désormais presque achevés, laisseront place à un rythme d’investissement plus proche des standards du secteur, tout en capitalisant sur les infrastructures existantes.
Le CEO se montre confiant : « le second semestre a bien commencé et nos axes stratégiques restent les mêmes : augmenter le nombre de clients, l’usage et la qualité de service. Nous doublons nos efforts pour consolider notre position de catalyseur numérique, avec des plateformes évolutives et une infrastructure de pointe intégrant IA, cloud local, cybersécurité, data centre et technologie satellite. » Ainsi, Emtel compte renforcer la pénétration de la 5G, étendre l’adoption de Blink. Le groupe ambitionne ainsi de maintenir son rythme de croissance tout en contribuant activement à la digitalisation de l’économie.

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Le cours de l’action intrigue…

Le parcours boursier d’Emtel continue de surprendre, même au sein de la direction du groupe. Malgré des performances stables et des dividendes réguliers, le Share Price de l’entreprise télécom n’a pas suivi la trajectoire attendue.
Kresh Goomany avoue qu ‘  « nous sommes quand même très surpris de l’évolution de notre Share Price sur le marché .» Lors de son introduction en Bourse, le cours est resté stable, avant de connaître des fluctuations inattendues. Il évoque également des facteurs externes, comme les politiques tarifaires de l’administration Trump, qui ont eu un impact négatif sur les marchés, y compris à Maurice.
Le CEO s’interroge aussi sur l’attitude des investisseurs. « Je comprends mal qu’une société en progrès, qui s’ouvre aux nouvelles technologies, qui paie des dividendes et qui ne cesse d’innover, ne voit pas le cours de son action en bourse refléter ces avancées », avoue-t-il.

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Le poids de la fiscalité

La fiscalité pèse désormais plus lourd sur les entreprises, depuis les dernières mesures budgétaires. Pour Emtel, Kresh Goomany parle de « higher burden going forward », eu égard à la taxation additionnelle à partir du 1er juillet. Ajoutée à la Corporate Tax de 15%, il y a la contribution au CSR Fund, le CCR Levy, le Solidarity Levy et la Fair Share Contribution « which take our effective tax rate to around 36%, but as said in the Finance Act the tax is capped to 35%. So, this year onwards we are going to pay around 35% tax. C’est sûr que cela va peser sur notre profitabilité », confie le CEO d’Emtel.

À cette fiscalité croissante s’ajoute la hausse continue du coût des devises étrangères, notamment l’euro et le dollar, qui ont presque doublé depuis la période pré-Covid. « Toutes les technologies que nous implémentons à Maurice, nous les payons en devises étrangères. L’euro est à Rs 53.00-54.00 aujourd’hui comparé à Rs 39.00 avant Covid. Le dollar était à Rs 33.00 avant le Covid et aujourd’hui il est à Rs 45.00-46.00. Malheureusement cela pèse très lourd sur nos charges car nous devons acheter les équipements et aussi assurer la maintenance des équipements », souligne-t-il.
Face à ces défis, l’ Operational Efficiency devient plus cruciale que jamais, soutient-il, afin de préserver la compétitivité des entreprises locales.

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