Le National Wholesale Market sera doté de chambres froides au coût de Rs 300 M

Un montant de Rs 300 millions sera investi dans la création de chambres froides au National Wholesale Market, à Belle-Rive, a annoncé, jeudi, le ministre de l’Agro-industrie, Arvin Boolell, lors du lancement de la récolte de pommes de terre organisée par l’Agricultural Development and Marketing Association (ADMA) à La Marie.
Ces entrepôts frigorifiques devraient permettre de réduire les pertes post-récolte et d’assurer une meilleure préservation des produits agricoles. Ce qui contribuera à renforcer la sécurité alimentaire tout en aidant les planteurs locaux à maintenir la qualité de leurs produits.

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Arvin Boolell a souligné le rôle essentiel que jouent les petits planteurs concernant le soutien de la croissance agricole et de la sécurité alimentaire à Maurice. Il a reconnu les défis persistants du secteur, notamment les pénuries de main-d’œuvre et les effets croissants du changement climatique. Faisant état de l’importance d’une main-d’œuvre étrangère qualifiée pour soutenir la production locale, il a également donné l’assurance aux planteurs quant à l’engagement du gouvernement « de revitaliser et de renforcer le secteur agricole ».

Il s’est appesanti sur la nécessité, pour les planteurs, de trouver un équilibre entre l’innovation et les méthodes traditionnelles, et de favoriser un esprit de collaboration en partageant les connaissances et les ressources. Il a également lancé un appel pressant aux hôtels et aux institutions pour qu’ils donnent la priorité aux produits cultivés localement. « De tels efforts sont essentiels pour réduire la dépendance aux importations et construire un système alimentaire plus résilient », a-t-il déclaré.

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Pour sa part, la minstre des Services financiers, Jyoti Jeetun, a réitéré la détermination du gouvernement à relever les défis auxquels le secteur agricole est confronté. Elle a avancé que la première étape consiste à évaluer la portée et la profondeur de ces problèmes, et à explorer des solutions ciblées et pratiques visant à améliorer la vie des producteurs et des consommateurs. Reconnaissant le dévouement des planteurs, elle a relevé qu’ils sont souvent les plus exposés aux risques et les plus touchés par les faiblesses systémiques.

En ce qui concerne la production de pommes de terre, elle a noté que Maurice a consommé 29 000 tonnes en 2024, alors que la production locale n’était que de 13 000 tonnes, ce qui met en exergue la forte dépendance du pays aux importations. Elle a également averti que « ce déséquilibre commercial contribue à la dépréciation de la roupie mauricienne ».

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Le ministre délégué Fabrice David a félicité l’ADMA pour sa contribution de longue date à l’amélioration de la quantité et de la qualité de la production agricole locale. Parlant de la culture de la pomme de terre, il a signalé que le flétrissement bactérien constituait une menace sérieuse pour la qualité des récoltes. À cet égard, il a exhorté les jeunes à adopter l’agriculture en apprenant auprès de planteurs expérimentés et en incorporant des « techniques modernes et innovantes » dans leur pratique.

Kaviraj Santchurn a mentionné une série de problèmes urgents qui entravent la croissance du secteur, à savoir la pénurie de main-d’œuvre, l’augmentation du coût de la main-d’œuvre et de la production, les perturbations liées au climat, le vol et les maladies qui affectent les cultures. Il s’est, par ailleurs, inquiété de la prédominance des légumes importés dans l’industrie du tourisme, « ce qui affecte négativement les producteurs locaux ».

Malgré ces défis, il a exprimé son optimisme quant aux efforts continus du gouvernement et a appelé toutes les parties prenantes à s’unir pour la reprise et la durabilité à long terme du secteur.

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