-Matt Meyer, militant pacifiste américain : « Créer un modèle de solidarité mondial sur des bases nouvelles pour stopper des horreurs comme le génocide en Palestine ! »
Le 6 août dernier, le siège de la CTSP, à Rose-Hill, accueillait Matt Meyer. Originaire de New York, l’homme est un militant de la paix qui anime, de continent en continent, des conférences et participe à des ateliers de travail sur les questions concernant la paix dans le monde. Matt Meyer est secrétaire général de l’International Peace Research Association, coordinateur de War Resisters International Africa Support Network et membre du comité de coordination de la coalition Spirit of Mandela. Il est actif au sein du réseau panafricain. Le titre de sa conférence était The Building of Common Fronts: Solidarity, Palestine, Militarism, and Worker’s Rights – From New York City to Port Louis and Beyond.
Lalit connaît Matt Meyer pour l’avoir rencontré lors de deux assemblées de l’organisme War Resisters’ International, auxquelles des membres du parti ont participé, l’une à Ahmedabad et l’autre à Cape Town. « Nous partageons avec Matt Meyer et les organismes qu’il représente une lutte constante contre la guerre et pour le renforcement du mouvement international visant à fermer toutes les bases militaires étrangères, comme celle des États-Unis et du Royaume-Uni à Diego-Garcia », soutient Lalit.
Matt Meyer a encouragé la création de ce qu’il définit comme « un nouveau modèle mondial, construit sur des fondations modernes, des paramètres et critères de notre temps, pour stopper, anticiper et contrer des horreurs sur toute la planète, à l’image du génocide perpétré par les États-Unis, complices d’Israël, à Gaza actuellement ».
Pour sa part, Alain AhVee explique : « Il est clair que la conjoncture planétaire actuelle, avec l’effondrement de l’empire américain, qui s’appuie sur des destructions massives de pays par le biais des conflits armés, le monde a grand besoin d’un front commun bâti, justement, sur des bases et fondations concrètes, réelles et solides, qui prennent en compte l’humain et son existence dans des conditions décentes. »
Dans la même veine, ajoute-t-il : « pour réaliser la paix mondiale, dans tous les pays, y compris Maurice, on doit absolument faire pression pour faire fermer les bases militaires dans leurs zones respectives. Car sans base militaire, comment mener des guerres ? »
L’activiste continue : « Avec les choses qui se précisent, tant en ce qui concerne le dossier de la rétrocession des îles de l’archipel des Chagos, en excluant Diego Garcia, et en parallèle, les développements rapides en Palestine, nous devons impérativement faire pression sur le gouvernement mauricien pour qu’il accélère sa position contre ce génocide. Déjà, la position de Maurice sur la question n’est jusqu’à présent pas claire et nette. D’où nos efforts répétés et multipliés pour que le gouvernement de Navin Ramgoolam prenne une posture claire. Que notre pays en suive d’autres qui boycottent Israël et les États-Unis sur plusieurs plans : politique, diplomatique, culturel, économique, sportif, touristique… Et en parallèle, ce n’est pas parce qu’il y a un deal d’argent entre les États-Unis, l’Angleterre et Maurice que notre pays doit se taire et laisse utiliser la base militaire de Diego comme point de départ de missiles destinés à tuer des innocents. »