Ivann Bibi, Bruneau Laurette et François Henri, activistes d’Ansam Sitwayin, demandent au Directeur des Poursuites Publiques d’abandonner toutes les accusations logées sur la base des enquêtes menées par la défunte Special Striking Team dans le sillage du scandale du Reward Money de l’ordre de Rs 250 millions.
Ivann Bibi a lancé un appel au Directeur des poursuites publiques (DPP), Me Rashid Ahmine. Il estime que les preuves recueillies par les membres de cette unité sont « tainted , susceptibles de ne pas être entretenues dans des cours de justice dans les grandes démocraties. « Que le DPP prenne lui-même la décision de ne pas poursuivre, et de ne pas attendre que le judiciaire ne raye les charges contre les prévenus », dit-il. Il a fait aussi allusion à la perquisition de la Flying Squad de l’ADSU en 2024. Il est revenu à la charge sur des allégations de Drug Planting. « On n’a fait que transférer les ripoux de la SST à la Flying Squad de l’ADSU », dénonce-t-il.
Ivann Bibi maintient que selon les informations dont lui-même et Bruneau Laurette disposent, il y aurait de multiples affaires où les policiers ont effectué le « planting of drugs » contre des personnes innocentes contre de l’argent. Il s’est étendu sur des pratiques en cours en vue d’incriminer des innocents dans des affaires de drogue.
De son côté, Bruneau Laurette a expliqué que les lieutenants de l’ASP Jagai sont toujours en service. Ivann Bibi a quant à lui demandé qu’ils soient suspendus de leurs fonctions. Les trois activistes ont aussi passé en revue certaines dispositions de la loi qui aideraient les policiers corrompus dans leurs basses besognes.
L’activiste François Henri, qui se bat dorénavant pour les droits humains, a demandé que la loi permettant aux hauts gradés de la police de signer les mandats de perquisition, de saisie et d’arrestation soit suspendue ou abrogée, vu qu’il y aurait de nombreux abus. Pour lui, cette mesure est contre le principe de la séparation des pouvoirs et contre le droit à la vie privée, qui est garanti sous la Constitution. Il maintient que c’est seulement les membres du judiciaire qui devraient avoir le pouvoir de signer les mandats. Ainsi, un officier de police qui fait la demande d’un mandat devant un magistrat doit prêter serment, ce qui n’est pas le cas quand un haut gradé de la police signe un mandat.
Ivann Bibi a fait ressortir dans ce contexte qu’aucun magistrat n’avait signé de mandat pour permettre à la police de perquisitionner chez Me Sanjeev Teeluckdharry. Bruneau Laurette ajoute pour sa part que ce n’était pas un magistrat qui avait signé le mandat de perquisition à son domicile à Petit-Verger, cela alors que le tribunal de Moka siégeait à ce moment précis.
Outre ces mesures répressives, François Henri a aussi abordé le Certificate of Character, qui a remplacé le certificat de moralité, et où les délits commis ne sont pas effacées après un certain temps, ce qui ne donne pas de seconde chance à un prévenu qui veut se réhabiliter et se réinsérer dans la société.