Reform Party : Bhadain évoque une ingérence politique alléguée dans le judiciaire

Roshi Bhadain, leader du Reform Party, a fait état d’un cas « d’ingérence politique alléguée dans le judiciaire ». Il est revenu sur les faits avec l’affaire Afrinic.
« La proclamation du président de la République, Dharam Gokhool, publiée le 25 juillet dans la Government Gazette, mentionne qu’en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés sous l’article 58 de la Constitution, avec l’assentiment du cabinet ministériel, il entend nommer un juge de la Cour suprême pour enquêter sur un litige entre deux compagnies privées. C’est du jamais-vu ! La démocratie et la séparation des pouvoirs ont été bafouées », dit-il.
« J’ai écouté attentivement les déclarations faites récemment par le Premier ministre adjoint, Paul Bérenger, qui a émis des réserves sur certaines nominations. Si comme il le prétend so latet ot, so lame prop, il a le devoir moral de dénoncer celle faite par le président de la République concernant le juge », dit Roshi Bhadain, en citant le dernier paragraphe lié à la proclamation de Dharam Gokhool : « Le président va plus loin dans la dérive en soulignant octroyer un congé au juge de la Cour suprême jusqu’au 30 septembre pour agir comme inspecteur, selon la Companies Act, et enquêter sur le litige opposant ces deux compagnies. C’est aberrant, d’autant que cette décision a été entérinée dans le cabinet ministériel. Où est la séparation de pouvoirs entre le judiciaire et l’exécutif ? »
L’une des parties concernées dans cette affaire a, par le truchement de leur avoué, émis une demande d’injonction pour que la proclamation de la présidence ne soit pas exécutée. « Dîtes-vous bien que ladite injonction a été validée par un autre juge ! Pour couronner le tout, il nous revient que le premier juge nommé par le président s’est désisté dans cette affaire. Ki prezidan pou fer ? Li pou nom enn lot ziz ? Comment se fait-il qu’un président de la république s’arroge le droit de nommer un juge de la Cour suprême sans passer par la Judicial Legal Service Commission et le chef juge ? Ce ne serait pas une manière déguisée de forcer le chef juge à la démission ? Zot pou bizin reponn. Sa zafer-la inn fini transpire o nivo internasyonal », dit Roshi Bhadain en parlant d’une éventuelle ingérence de la présidence dans la récente nomination des Senior Counsels.
Sur le volet consacré à l’âge d’éligibilité de la Basic Retirement Pension de 60 à 65 ans, Roshi Bhadain a déclaré qu’après mûre réflexion et consultations avec des King’s Counsels du barreau en Angleterre, il déposera une affaire en Cour suprême pour contester la décision du gouvernement. Il met l’accent sur l’article 3 de la Constitution relative à l’Equal Protection of the Law. « Cette décision a été prise sans consultation et sans préavis. La  mise sur pied de comités pour revoir certains aspects de la réforme de la pension sonne comme un aveu de culpabilité. Pourquoi avoir réservé cette mesure à la tranche d’âge de 60 à 65 ans ? Nous sommes confiants en une issue positive », s’insurge-t-il.

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