Louisdovic Hosseny, 25 ans, a été condamné à 23 ans de prison pour le meurtre de Sabila Banoo Taroo, une servante de 55 ans. La sentence a été prononcée par le juge Pravin Harrah, siégeant aux Assises, hier.
Les faits remontent au 26 octobre 2021. Ce jour-là, Louisdovic Hosseny, vigile de profession, habitant Quatre-Bornes, avait pénétré par effraction dans une maison à Candos, qu’il croyait vide. Sous l’effet de la drogue, armé d’une paire de ciseaux, il voulait retirer des fils électriques afin d’en extraire le cuivre.
Il avait été surpris par Sabila Banoo Taroo, une femme de 55 ans, qui exerçait comme servante dans cette maison, tandis que les propriétaires étaient à l’étranger. Alors que celle-ci criait à l’aide, Louisdovic Hosseny l’avait agrippée et essayait de l’empêcher de crier. Les deux ont chuté par terre et le vigile l’avait étranglé avec ses mains, tout ne lui assenant plusieurs coups de ciseaux au cou.
Les proches de Sabila Taroo, ne la voyant pas rentrer, se sont rendus à la maison en question, où ils avaient découvert la victime baignant dans une mare de sang. Les images Safe City avaient permis à la police de retracer Louisdovic Hosseny. Son procès avait débuté en juin 2023, et il avait plaidé coupable.
En Cour, le Dr Maxwell Monvoisin, qui avait pratiqué l’autopsie, a expliqué que la victime était morte par strangulation. Il avait aussi fait état de multiples blessures dans la région du cou.
Le juge Harrah a pris en compte les circonstances atténuantes mises en avant par l’avocat commis d’office, Me Yatin Varma, dont le jeune âge de l’accusé et le fait que c’était un cambriolage qui avait mal tourné sans qu’il y ait eu intention de tuer.
Mais le juge a aussi pris en compte le fait que l’accusé avait des condamnations antérieures pour vol, pour lesquelles il avait fait de la prison. Le juge a expliqué qu’être sous l’effet de la drogue ne pouvait servir d’échappatoire quand on a ôté la vie à quelqu’un. Il a considéré la gravité du délit et la nécessité d’envoyer un signal fort.
Le juge Harrah a ainsi condamné Louisdovic Hosseny à 23 ans de servitude pénale. Le temps que ce dernier a passé en détention provisoire sera toutefois déduit de sa sentence.