Palma — Medine : 118 derniers bénéficiaires du VRS obtiennent leurs titres de propriété

Arvin Boolell exhorte la communauté sucrière à ne pas abandonner la plantation de canne à sucre

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Les 118 derniers bénéficiaires du Volontary Retirement Scheme (VRS) de la compagnie sucrière Medine Ltd ont reçu leurs titres de propriété après 13 ans d’attente. C’était lors d’une cérémonie organisée sur le site d’un morcellement situé à Palma, et dont l’invité d’honneur était le ministre de l’Agro-industrie et de l’Économie bleue, Arvin Boolell. À cette occasion, ce dernier a retracé l’histoire du VRS, qui résulte de la centralisation de l’industrie sucrière. Il a par ailleurs exhorté la communauté sucrière à ne pas abandonner la plantation de la canne en raison de son caractère multifonctionnel.

La remise de titres de propriété d’une parcelle de terre dans le site VRS de Palma met un terme à de nombreuses péripéties techniques et légales, qui auront duré pas moins de 13 ans. En effet, en 2012, Medine Ltd avait offert à 300 employés qui avaient opté pour une compensation foncière une parcelle de terre, soit à Chébel, Bambous et Palma. Si l’allocation des terres à Chébel et à Bambous s’est déroulée normalement, tel n’avait cependant pas été le cas à Palma, où Medine Ltd s’est heurtée aux exigences techniques et légales de la Policy and Planning Unit de la Mauritius Cane Industry Authority.

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Le site identifié par Medine à Palma a été le seul projet VRS où un Environment Impact Assessment avait été exigé dans l’intérêt des travailleurs, et ce, en raison de la présence de caves dans la région. Ce qui aurait rendu certaines parties du site inconstructibles. Certains employés, non satisfaits du retard dans l’obtention de leur titre de propriété, avaient même porté l’affaire devant la Cour suprême. La signature des titres de propriété a finalement eu lieu le 19 août dernier à Médine.

Dans un discours le ministre Boolell est revenu sur l’histoire de la centralisation de l’industrie sucrière, qui était devenue nécessaire après l’abolition du protocole sucre pour plusieurs pays producteurs de sucre au sein du groupe Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) avec l’Union européenne (UE). Avec pour conséquence d’entraîner la réforme de l’industrie sucrière à Maurice avec l’aide financière de l’UE.

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Dans le cadre de cette réforme, le nombre d’établissements sucriers à Maurice est passé de 19 à 3, à savoir Omnicane, Terra et Alteo. La production sucrière, de son côté, a chuté de plus de 500 000 tonnes à 220 000 tonnes cette année. Aujourd’hui, le ministre Boolell a fixé pour objectif la production de 300 000 tonnes par an. « Le secteur de la canne doit rester un secteur important dans le développement économique du pays en raison de sa multifonctionnalité. Les plantations cannières jouent en effet un rôle important dans la protection de l’environnement et empêchent les glissements de terrain dans des régions comme Bambous-Virieux. Sans compter qu’elles constituent le meilleur moyen pour emprisonner le dioxyde de carbone, responsable de l’effet de serre » , déclare-t-il.

Il a aussi plaidé en faveur d’un traitement spécial pour les planteurs. À ce propos, il se dit favorable à la révision du Sugar Apportionment Ratio, qui permet à l’industrie sucrière de retenir 22% des revenus obtenus par les planteurs sur la production sucrière et de bagasse. Un appel dans ce sens a été lancé aux établissements sucriers. Et de rappeler que le gouvernement garantit des revenus de Rs 35 000 par tonne de sucre pour les premières 60 000 tonnes de sucre produites. Ce qui représente une subvention d’un montant de Rs 350 millions. Il a aussi invité les planteurs à se regrouper afin d’être plus productifs, « car dans le monde d’aujourd’hui, personne ne nous doit rien ».
Le président de Medine Ltd, Yvan Legris, s’est réjoui pour sa part de l’aboutissement de ce dernier VRS pour l’établissement sucrier de l’Ouest de l’île. Il a également évoqué la diversification des activités du groupe Medine et l’agrandissement du Cascavelle Mall.

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