Le dossier de Maurice à l’agenda de la prochaine réunion du comité à Milan les 18 et 19 septembre
Le Conseil National Olympique Mauricien (CNOM) court le risque d’une suspension formelle par le Comité International Olympique (CIO). Le gouvernement a été informé formellement de cette éventualité dans la mesure où l’instance suprême du CIO, soit le comité exécutif, se réunira les 18 et 19 septembre à Milan, selon le site du CIO, avec le dossier de Maurice inscrit à l’agenda. La question a été évoquée en haut lieu en fin de semaine, avec le Premier ministre, Navin Ramgoolam, et le ministre des Sports, Deven Nagalingum, multipliant les efforts pour éviter au sport olympique local cet affront à l’international.
Avec la situation prévalant depuis plusieurs mois au sein du Comité National Olympique Mauricien, cette menace n’est guère étonnante. Déjà, le Comité International Olympique (CIO) avait entériné une première sanction avec la suspension du financement destiné au Comité National Olympique (CNO) mauricien. Dans une correspondance datée du 26 août, James Macleod, directeur des relations avec les CNO, et Mustafa Berraf, président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA), pointaient une série de manquements graves pour justifier cette décision.
Des élections non tenues
Principal reproche : la non-organisation de l’Assemblée générale élective dans les délais fixés par la Charte olympique. Mais le CIO ne s’arrête pas là : il met aussi en cause la persistance d’un différend sur la composition du corps électoral.
Légalité contre légitimité
Au cœur de la discorde, une question de reconnaissance.
•Le CNO mauricien défend le droit de vote de fédérations dites « actives », même si elles ne sont pas légalement enregistrées.
•Le groupe pour l’assainissement du sport mauricien exige que seules les fédérations reconnues par le Registrar of Associations puissent voter.
Dans sa lettre, le CIO tranche : l’enregistrement légal ne contredit pas la Charte olympique et il juge incompréhensible que certaines fédérations n’aient toujours pas régularisé leur situation.
Une sanction conservatoire
Face à l’absence d’accord, malgré plusieurs tentatives de médiation, le CIO et l’ACNOA ont décidé de geler les financements destinés au CNO mauricien, « à titre provisoire et conservatoire ».
Toutefois, une précision importante est apportée : les athlètes bénéficiant de bourses individuelles, notamment celles de la Solidarité Olympique, continueront à percevoir leur soutien financier. L’objectif est clair : sanctionner l’institution, sans pénaliser directement les sportifs.
À ce stade, le monde sportif et le gouvernement demeurent suspendus à la décision qui sera arrêtée lors des délibérations des 18 et 19 septembre.