Un nouveau plan d’évacuation pour Port-Louis en cas de fortes pluies
Le ministre des Infrastructures publiques, Ajay Gunness, a rappelé à l’ordre certaines collectivités locales qui n’ont pas encore soumis leur plan d’action et leurs Costing Estimates en vue de la prochaine saison des pluies. « Il y a la maintenance des drains à assurer et le nettoyage des rivières avant l’arrivée des grosses pluies », prévient-il. Il a ajouté que seuls les conseils de district de Flacq et de Pamplemousses, ainsi que les municipalités de Vacoas-Phoenix et Quatre-Bornes, ont remis les documents nécessaires à son ministère.
« Inondasion inn vinn pli serye ki ban siklon. Ena lavi dimounn konserne. Mo pa kwar ena pe travay avek le-serie », a-t-il affirmé lors d’une rencontre avec les représentants de toutes les collectivités locales, hier, à Port-Louis. Il fait ressortir qu’environ 450 km de drains et près de 200 km de rivières doivent être nettoyés avant l’été.
Ajay Gunness a réitéré l’importance de ces documents afin que le ministère des Finances puisse débloquer les fonds du Climate Change Fund au bénéfice des collectivités locales, pour qu’elles procèdent au nettoyage dans les meilleurs délais. Profitant de l’occasion, il a annoncé que dans quatre zones, les travaux de drains seront stoppés pour diverses raisons. « Nou pa pou kapav permet kontrakter asize ek atann. Nou pe terminn zot bann kontra », annonce-t-il.
À Camp Thorel (phase 2B), des familles refusent de céder leurs terrains pour la construction. À Bambous, des contraintes techniques retardent les travaux, mais le ministre précise que les infrastructures déjà en place apporteront un soutien aux habitants. À Kestrel Lane, dans la région de Terre-Rouge, un différend oppose le ministère au poste de police local. Enfin, à Morcellement Raffray, Terre-Rouge, la zone identifiée pour la construction est jugée inadaptée en raison de la qualité du sol. Il a demandé aux collectivités locales concernées de porter une attention particulière à ces sites lors des fortes pluies.
Concernant le plan d’évacuation, les autorités ont identifié 26 zones à risque où des interventions rapides s’imposent avant et pendant les grosses pluies. « L’un d’eux est le Morcellement Ramlagun à Vallée-des-Prêtres, où il existe un risque de mort d’homme », a averti un haut cadre du ministère des Infrastructures publiques lors de la présentation des sites à risques. Chaque collectivité locale est informée déjà des points sensibles de sa région où elle devra mettre en œuvre son plan d’évacuation.
Pour le centre de Port-Louis, les autorités mettent un nouveau plan d’évacuation en cas de pluies torrentielles. Celui-ci comprendra deux phases : Une première phase proactive, déclenchée dès l’émission d’Early Warning par la météo. « Cette phase est activée avant même que la pluie tombe », confirme-t-on. Une seconde phase, déclenchée lorsqu’une accumulation d’eau est constatée à certains endroits, avec l’évacuation du public vers des zones sécurisées.
Ajay Gunness a assuré que la police ne tolérera pas la cacophonie des années précédentes, où les automobilistes quittaient la capitale en masse, provoquant des embouteillages dangereux. « Il y aura des plans de déviation pour le trafic, des Road Signs spéciaux pour orienter le public vers des zones sécurisées, des No Parking Areas et des No-Go Areas », précise l’assistant commissaire de police Premanand Bhudoo, responsable du National Disaster Risk Reduction Management Centre (NDRRMC).
Il a indiqué que 59 Evacuation Plans couvrant l’ensemble du pays ont déjà été préparés, et que des Drafts ont été transmis aux collectivités locales pour révision avant leur finalisation. Même démarche pour le nouveau plan de Port-Louis. « Un exercice de simulation sera effectué dans la capitale en novembre, ou avant, afin de tester ce dispositif », a-t-il annoncé. De son côté, Ajay Gunness a donné l’assurance que ce plan d’évacuation concernera l’ensemble des employés, qu’ils soient fonctionnaires ou employés du secteur privé.
