Money laundering : Après Franklin, la FCC passe les menottes au SP Ashik Jagai

– « To al dir la-verite dan FCC », aurait lancé l’ancien patron de la PHQ SST en guise d’intimidation à un employé travaillant dans une des compagnies de son fils

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Pour l’une des rares fois, la Financial Crimes Commission a pris la décision de passer les menottes à l’un des suspects faisant l’objet d’enquête. La précédente fois remonte à l’arrestation du dénommé Franklin dans le cadre du démantèlement du réseau de trafic de drogue et de Money Laundering à l’Ouest. Dans le cadre de la double opération de DeepCode de Money Laundering de Rs 250 millions de Tir Laliann Kanbar avec le blanchiment de presque Rs 100 millions, la tension est montée d’un cran dans la nuit de mardi à mercredi avec la Financial Crimes Commission émettant un mandat d’arrêt à l’encontre du surintendant de police Ashik Jagai (57 ans). Les équipes lancées sur la piste de ce haut gradé de la police en liberté furent vaines. Finalement, il s’est constitué prisonnier en compagnie de son homme de loi, Me Axel Bucktowar. Dans la conjoncture pour ne pas prendre de risques inutiles, c’est menotté que l’ancien bras droit de l’ex-commissaire de police, Anil Kuar Dip, a été conduit au tribunal pour sa nouvelle inculpation provisoire. Il a été reconduit en cellule policière.
Ainsi, le SP Ashik Jagai a été arrêté par la Financial Crimes Commission (FCC) pour la deuxième fois en un mois. Cette fois-ci, les limiers de la FCC le soupçonnent d’avoir essayé d’intimider un potentiel témoin dans le sillage de l’enquête de blanchiment d’argent dans lequel son fils, Ameersaheb Ashik Jagai (25 ans) est impliqué et est en détention policière. Le plaignant s’était rendu au Reduit Triangle mardi soir pour rapporter une conversation téléphonique qu’il a eue avec l’ex-responsable de la PHQ Special Striking Team (SST). A partir de ces détails Beyond Reasonable Doubt, la FCC avait déclenché une vaste opération pour procéder à l’arrestation d’Ashik Jagai, qui était introuvable pendant quelques heures.

Le SP Ashik Jagai est très marqué par l’arrestation de son fils Ashik Ameersaheb Allysaheb Jagai le 1 er septembre. D’ailleurs, sa présence lors de la comparution du jeune homme en Cour ou à la FCC ne passe pas inaperçue. Le haut gradé avait obtenu la liberté conditionnelle après son passage au tribunal de Port-Louis le 2 septembre. La FCC est en présence d’informations que du 3 au 5 septembre, il aurait eu des conversations avec un potentiel témoin dans l’affaire impliquant son fils. Ce protagoniste travaille dans une des entreprises d’Ameersaheb Asjik Jagai et s’occupe de la gestion des finances.

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Dans son Statement consigné à la FCC, ce témoin avance qu’Ashik Jagai l’a téléphoné et cet individu a interprété les propos du policier comme une forme d’intimidation. Le haut gradé aurait lancé, entre autres, «to al dir la-verite dan FCC. » En plus, il y a des allégations qu’Ashik Jagai aurait également donné des ordres à cet employé pour donner un Statement en faveur d’Ameersaheb Ashik Jagai lorsqu’il sera convoqué au Reduit Triangle. Même s’il n’a pas encore été entendu au sujet de la gestion des finances, ce témoin potentiel ne s’est pas senti en sécurité. Il a tout raconté à la Financial Crimes Commission sur le comportement d’Ashik Jagai en début de soirée mardi et a même montré son téléphone aux enquêteurs.

Sur les entrefaites une équipe de la Financial Crimes Commission s’est rendue au domicile du haut gradé à Vallée-des-Prêtres aux petites heures de mercredi matin. Les officiers ont frappé à sa porte, mais personne n’a répondu. Ils ont répété le même geste plusieurs fois, mais sans succès. Le haut gradé n’a pas répondu à son téléphone non plus. La Financial Crimes Commission ignore si Ashik Jagai était présent chez lui et elle a sollicité l’assistance de la police pour les recherches. Il y a eu des opérations de recherche dans certains endroits où résident ses proches, mais il ne s’y trouvait pas. Entre-temps, la Financial Crimes Commission a émis un communiqué pour confirmer qu’il était recherché.

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C’est vers 10h hier qu’Ashik Jagai s’est présenté au Reduit Triangle, accompagné de Me Axel Bucktowar. Interrogé par les médias sur une supposée rencontre entre lui et l’associé de son fils en affaires, Steven Moothoocurpen, à Telfair lundi, le haut gradé a déclaré « il n’y a rien de tout cela… » C’est dans la salle d’interrogatoire que la Financial Crimes Commission l’a informé de la plainte de l’employé en question et pas de Steven Moothoocurpen. Il a été confronté à des éléments dont les appels téléphoniques. Le quinquagénaire a rejeté des accusations d’intimidation portées contre lui.

La Financial Crimes Commission l’a alors informé qu’il est en état d’arrestation à la mi-journée en vertu de l’article 141 (2) de la FCC Act. Cette section stipule que « any person who interferes with a potential witness in relation to an investigation or prosecution for an offence under this Act or under the Declaration of Assets Act, shall commit an offence and shall, on conviction, be liable to a fine not less than Rs 100 000 and not exceeding Rs 500 000, and to an imprisonment for a term not exceeding 5 years. »
Ashik Jagai a été conduit au tribunal de Port-Louis hier après-midi pour son inculpation provisoire. Il fait face à deux charges provisoires: interférence avec un témoin et non-respect des conditions de sa remise en liberté conditionnelle. La FCC a objecté à sa remise en liberté conditionnelle et Ashik Jagai a été emmené au Reduit Triangle où par la suite, il passera la nuit en détention. Sa prochaine comparution est prévue pour le 15 septembre. Finalement, l’ex-patron de la SST a passé moins d’une semaine en liberté après sa caution la semaine dernière.

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