Kimberley Le Court : « Je préfère tout tenter et finir dernière que ne rien tenter du tout… »

Débarquant à Kigali avec pleines d’ambitions, Kimberley Le Court de Billot-Pienaar a finalement dû se contenter de la huitième place dans la course en ligne féminine des Mondiaux 2025, remportée par la Canadienne Magdeleine Vallieres samedi. Surveillée de près par la meute de prétendantes au titre, elle s’est retrouvée piégée, tout comme les autres favorites, à un tour de l’arrivée, et regrette profondément la tactique des autres qui ont refusé de collaborer dans un final hésitant où tout pouvait arriver.

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Seule contre toutes après le forfait d’Aurélie Halbwachs-Lincoln qui avait perdu la veille son beau-père Bernard Lincoln, et l’abandon en cours de route de Lucie de Marigny-Lagesse, malade, Kimberley Le Court a été l’une des coureuses à avoir tenté le plus de revenir en tête, notamment en fournissant un effort considérable pour réduire l’écart de 45 secondes avec la Suissesse Marlen Reusser lorsqu’elle s’est lancée à la poursuite du petit groupe de tête.

« Quand j’ai vu l’occasion de partir, vu l’écart énorme (1’45 un moment), j’ai dû y aller. J’ai tout tenté. Moi, je préfère tout tenter et finir dernière que ne rien tenter du tout et finir dernière. Je n’ai aucun regret, j’ai fait tout ce que j’avais à faire et ça n’a pas donné de résultat, ce n’est pas grave », a-t-elle déclaré à la presse sur place après la course.

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Cependant, malgré tous ses efforts, Kimberley Le Court-Pienaar a également critiqué le manque de coopération des autres coureuses, notamment au moment de la tentative de jonction avec Reusser, alors qu’elle avait la Suissesse Élise Chabbey dans sa roue, mais qu’elle refusait de contribuer. « Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi Élise n’a pas aidé. Elle disait juste : « Ouais, ma coéquipière est devant », ce qui, si Marlen (Reusser) était dans le groupe gagnant, je comprenais, mais elle ne l’était pas, il y avait encore un groupe loin devant », déplore la Mauricienne.

Kimberley Le Court était crainte dans le peloton et a fait l’objet d’une grande surveillance de la part de ses concurrentes directes durant toute la course

Sans relais des autres concurrentes, l’écart est resté trop grand et la victoire s’est jouée devant. « Je pense que si Élise avait aidé, on aurait pu économiser toutes les deux, on aurait pu ensuite rattraper Marlen et peut-être qu’on aurait pu toutes les quatre se rapprocher de l’avant. Ce sont deux Suissesses, ça n’a pas de sens pour moi, mais elles étaient complètement contre. Elles disaient que j’étais la plus forte, que je devais me mettre en rythme. Ça n’avait pas de sens pour moi, la tactique était vraiment stupide. Et au final, j’ai perdu le podium, j’ai tout essayé, mais elle (Chabbey) n’a pas réussi non plus, donc elle s’est un peu mise dans le pétrin ».

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Comment analyse-t-elle le final dans la dernière bosse juste avant les redoutables pavés ? « À ce moment-là (la montée finale), j’ai fait un effort énorme, j’ai tout donné, donc moi aussi, j’étais complètement anéantie. Sur les pavés, j’ai explosé. La Française Pauline Ferrand-Prévot (vainqueure avec panache du Tour de France Femmes 2025) et moi avons travaillé ensemble. Nous sommes revenues et finalement j’ai été doublée par la Néerlandaise Demi Vollering sur la ligne. J’ai quand même battu toutes les autres favorites. Personnellement, je suis fière de ma propre course, même si je trouve qu’elles étaient nombreuses celles qui étaient numériquement supérieures, mais qui ont fait une course vraiment étrange. Déjà, être seule dès le départ, c’était la solitude, vraiment la solitude pour moi. C’est même effrayant, mais je pense que j’ai bien géré et j’ai fait ce que j’ai pu », a conclu la championne mauricienne, qui termine solidement dans le Top 8 et qui confirme plus que jamais son statut de meilleure coureuse Africaine sur le circuit mondial actuel.

 

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