Messe du tourisme – Au Long Beach Hotel : Le Père Kenny: « Faire du tourisme un lieu d’intégration sociale »

Le Long Beach Hotel a accueilli, hier, la célébration de la messe annuelle du Tourisme qui coïncide avec la Journée mondiale du Tourisme. À cette occasion, le Père Georgy Kenny, vicaire-général et aumônier de la Commission diocésaine du Tourisme, a mis en exergue que « marcher ensemble dans l’espérance, c’est aussi faire du tourisme un lieu d’intégration sociale. Le touriste vient pour la rencontre d’un peuple avec sa culture. » La célébration a aussi été marquée par le lancement du dernier livre de Monique Dinan, dédié à l’histoire du tourisme mauricien.

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Le Père Kenny a rendu hommage à la Commission Diocésaine pour son projet Partaz Kiltir Moris, qui vise à faire du tourisme une force de développement durable et équitable. « L’accompagnement des jeunes et des femmes dans les communautés locales dans la création de micro-entreprises touristiques, en favorisant la rencontre entre le touriste et l’habitant ne peut qu’être un bénéfice au tourisme qui se veut être un lieu d’intégration sociale. Quel que soit le secteur d’activités qui est le nôtre, notre engagement dans le monde du tourisme est commun. Marchons ensemble pour un tourisme à visage humain, guidé par le respect, la solidarité et l’amour du prochain », s’est-il appesanti.

Le vicaire-général a affirmé que la célébration de cette messe cette année coïncide avec l’année jubilaire, qui est un temps d’action de grâce. « Cette année jubilaire est aussi celle de la célébration de l’espérance qui nous habite. C’est ensemble que nous sommes invités à marcher dans l’espérance », avance-t-il. Il a aussi fait ressortir que 2 000 personnes viennent de l’étranger pour travailler dans le secteur du tourisme. « L’apport des travailleurs étrangers nous rappelle que notre économie est fondée sur l’humain. Le travailleur étranger ne doit pas nous faire peur : sa présence est une richesse. À nous de l’accueillir avec respect, de l’intégrer pleinement et de valoriser la contribution précieuse de son travail », a-t-il dit.

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Pour lui, un tourisme à visage humain tient compte de grands enjeux écologiques, car tourisme et développement durable vont de pair. « Il est encourageant de voir que de nombreux groupes hôteliers s’investissent activement dans le développement durable, en réduisant leur consommation d’énergie, en favorisant les produits locaux, en améliorant le traitement des déchets ou en adoptant des pratiques écoresponsables pour protéger l’environnement et soutenir les communautés locales », indique-t-il.

Le Père Kenny a également attiré l’attention sur les problèmes susceptibles d’affecter l’industrie touristique. « L’accueil est l’ADN du tourisme mauricien. Or, la montée de la violence dans notre société mauricienne n’épargne pas le monde du tourisme. Le touriste n’est pas à l’abri de toute forme de violence qui peut ternir la réputation qui est la nôtre en matière d’accueil. Il y a une réelle réflexion à mener à tous les niveaux », a-t-il ajouté.
Dans son homélie, l’aumônier de la Commission diocésaine du Tourisme est aussi revenu sur l’importance de la formation des jeunes : « Beaucoup déplorent l’exode de nos jeunes qui font le choix d’aller travailler sur des bateaux de croisière. Il ne faut pas leur jeter la pierre trop vite. Une formation qui permet à nos jeunes de développer leurs talents, de valoriser leurs charismes et de les mettre au service du tourisme mérite d’être pleinement encouragée », poursuit-il. Il a présenté l’école hôtelière comme une pépinière où les talents s’épanouissent et où les jeunes peuvent déployer leurs talents et acquérir des compétences professionnelles solides.

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Le Père Kenny a conclu que « quel que soit le secteur d’activités qui est le nôtre, notre engagement dans le monde du tourisme est commun : Marchons ensemble pour un tourisme à visage humain, guidé par le respect, la solidarité et l’amour du prochain ! »

 

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