L’affaire entourant le breach of ICTA reproché à l’activiste Louis Dominique Seedeeal a connu un nouveau développement ce vendredi en Cour. Après l’audition de deux policiers, le procès a été renvoyé au mercredi 8 octobre, date à laquelle l’avocat, Akil Bissessur sera appelé à déposer.
Ce matin, deux officiers de police ont été entendus à la barre : le sergent Mohidinkhan, Enquiry Officer dans ce dossier, ainsi que l’inspecteur Khedoo. Lors de l’audience, la Cour a visionné le live Facebook de dix minutes diffusé par l’accusé, à l’origine des charges. Dans cette vidéo, Louis Seedeeal évoque à plusieurs reprises que le surintendant de police (SP) Ashik Jagai aurait eu recours à un « drug planting » au domicile de Me Bissessur, alors avocat de l’activiste à l’époque. « Jagai finn met ladrog ek Akil Bissessur », peut-on notamment l’entendre déclarer.
Sous le contre-interrogatoire de Me Sanjeev Teeluckdharry, le sergent Mohidinkhan a affirmé que Darren Seedeal aurait reconnu les faits dans l’une de ses déclarations. L’activiste aurait expliqué avoir agi sous le coup de l’émotion lors de l’arrestation de son avocat, avant de présenter ses excuses à la police : « Mo finn senti mwa emosione par larestasion mo avoka (…). Mo finn fer sa lor enn kou de tet, san reflesi. E mo prezant mo exkiz », a-t-il dit aux Casernes centrales lors de son arrestation le 20 août 2022.
Cependant, la défense maintient que, malgré ces excuses, son client n’a jamais admis avoir diffusé un faux message.
De son côté, l’Enquiry Officer a expliqué que l’arrestation de Louis Seedeeal reposait avant tout sur une violation de ses conditions de remise en liberté sous caution, la Cour de Bambous l’ayant interdit d’animer des vidéos en direct (Live) sur Facebook. Il a néanmoins reconnu n’avoir mené aucune enquête sur les accusations de drug planting formulées contre le SP Jagai, qu’il a qualifié «d’absurdity».
Le sergent a par ailleurs indiqué avoir enregistré une déclaration d’Ashik Jagai, qu’il a qualifiée de « genuine version ». Mais Me Teeluckdharry a rappelé en Cour que les charges provisoires de trafic de drogue qui pesaient sur Akil Bissessur avaient été rayées par la justice, faute de « reasonable suspicions ».
C’est dans ce contexte que Me Akil Bissessur sera entendu comme prochain témoin lors de la reprise du procès, prévue le 8 octobre.
