Travailleurs étrangers – 600 ouvriers népalais en grève

 

- Publicité -

Quelque 600 ouvriers népalais employés par le Beijing Civil Engineering Group ont manifesté, hier, dans les locaux de la Confédération des Travailleurs des Secteurs Public et Privé (CTSP). Ces travailleurs, qui sont employés sur un chantier de construction à Ebène, affirment que leurs permis de travail sont expirés depuis plus de 18 mois et n’ont toujours pas été renouvelés.

À cela s’ajoutent des conditions de logement jugées indécentes, leurs dortoirs étant dépourvus d’eau et d’installations sanitaires conformes aux normes. Les ouvriers dénoncent également des salaires inférieurs à ceux prévus pour leur statut, se disant sous-payés malgré leurs longues heures de travail.

- Publicité -

Hier, ils ont adopté une résolution appelant à un arrêt immédiat du travail jusqu’à ce que leurs permis soient régularisés et qu’ils puissent effectuer des transferts de l’argent à leurs familles, durement touchées par l’inflation et les récentes tensions économiques dans leur pays d’origine.

Dans une déclaration faite hier, le président de la Confédération des Travailleurs des Secteurs Public et Privé (CTSP), Reeaz Chuttoo, a dénoncé un fait incontournable : sans permis de travail en règle, les travailleurs étrangers ne peuvent exercer leurs fonctions. Toutefois, a-t-il souligné, le ministère du Travail doit intervenir sur une base humanitaire afin de venir en aide à ces employés.

- Advertisement -

« J’ai appris que les inspecteurs du ministère du Travail se rendront auprès de l’employeur pour s’enquérir de la situation », a indiqué le syndicaliste.

Les travailleurs népalais, de leur côté, maintiennent leur refus de reprendre le travail, estimant qu’en cas de blessure sur le chantier, ils ne seraient pas éligibles à une indemnisation. Ils affirment que leur employeur n’a pas renouvelé leurs permis de travail depuis 18 mois.

Ces ouvriers expliquent également qu’ils ne parviennent plus à envoyer des fonds à leurs familles, leurs salaires ne suffisant même pas à subvenir à leurs besoins quotidiens à Maurice. Ils ont ainsi réclamé du ministère du Travail l’ouverture d’une enquête sur cette affaire, a conclu Reeaz Chuttoo.

 

 

- Publicité -
EN CONTINU
éditions numériques