Les débats sur l’Atal Bihari Vajpayee Institute of Public Service and Innovation Bill, piloté par le ministre du Service Civil, Raj Pentiah, ont été conclus sur une note d’hommage hors pair à ce Towering Figure de la politique de la Grande Péninsule que fût Atal Bihari Vajpayee. Que ce soit le Deputy Prime Minister et leader du MMM, Paul Bérenger, ou le Premier ministre et leader du parti Travailliste, Navin Ramgoolam, la stature de l’homme d’État indien, dont le centième anniversaire de la naissance a été marqué le 25 décembre de l’année dernière, a transcendé le simple geste politique autour de cet institut, qui vise à redonner ses lettres à la notion de service dans le secteur public.
Le ton avait été précédemment donné par Paul Béranger, qui a fait comprendre avec force que le fait de donner le nom d’Atal Bihari Vajpayee à cette institution revêt tout un symbole. « Atal Bihari Vajpayee fut un grand homme d’État. De ce fait, nous avons le devoir de réussir (avec l’Atal Bihari Vajpayee Institute of Public Service and Innovation). Nous n’avons pas le droit d’échouer alors qu’aujourd’hui, nous créons cet institut », s’est-il appesanti, faisant comprendre qu’il est important de remettre en perspective cette initiative.
« Atal Bihari Vajpayee a été l’un des plus grands Premiers ministres que l’Inde a produits depuis 1947. Il a été élu dix fois et il a été one of the Longest Serving Member du Parlement indien », a fait comprendre le Premier ministre adjoint, qui a reconstitué la carrière politique de cet homme d’État indien dans les moindres détails, que ce soit en tant que leader de l’opposition en Inde, ministre des Affaires étrangères ou encore chef de gouvernement. « Beaucoup ne le savent pas. Atal Bihari Vajpayee a effectué quatre visites à Maurice, soit le 12 mars 1978 en tant que ministre des Affaires étrangères, en 1993 en tant que leader de l’opposition, le 3 et 4 septembre 1998, avec le Premier ministre, Navin Ramgoolam, voyageant à bord de son avion, revenant d’Afrique du Sud, et en mars 2000 en tant que Premier ministre », déclare-t-il encore tout en rendant hommage aux efforts d’Atal Bihari Vajpayee, même s’il faisait partie du BJP, pour tenter d’assurer un rapprochement entre l’Inde et le Pakistan », dit-il.
De son côté, Navin Ramgoolam se souvient de la première visite en 1978. « Atal Bihai Vajpayee occupait alors les fonctions de ministre des Affaires étrangères de l’Inde. À son arrivée, feu sir Seewoosagur, alors Premier ministre, avait signifié son intention d’aller accueillir le distingué visiteur à son arrivée à l’aéroport. Mais le Protocole lui avait fait comprendre que tel ne pouvait être le cas. Mais devant la stature politique de cet homme, sir Seewoosagur devait faire fi du Protocole pour se rendre à l’aéroport pour un accueil digne de ce nom et dû à son rang », indique-t-il.
Navin Ramgoolam devait également faire état d‘un autre trait magnanime d’Atal Bihari Vajpayee. « Il avait perdu les élections en Inde. Il était allé avec des fleurs pour enguirlander le vainqueur, Manmohan Singh. Croyez-vous qu’une telle démarche aurait été possible à Maurice ? », s’est-il demandé en mettant en exergue qu’il fût aussi un grand poète même si « he devoted his own life to the public service. »
Le Premier ministre a fait part d’un regret. « Au décès d’Atal Bihari Vajpayee, je n’avais pas pu faire le déplacement en Inde pour lui rendre un ultime hommage. I was under an objection to travel abroad », confie-t-il en soulignant qu’à chaque voyage en Inde, il se fait un devoir d’aller se recueillir sur le samadhi d’Atal Bihai Vajpayee.
Le Mauricien publiera le compte rendu des débats sur ce texte de loi dans l’édition de demain.