Para-athlétisme – Mondiaux de New Delhi : Noemi Alphonse conserve son titre au 100m fauteuil

  • Elle réalise un chrono de 16”07 dans la catégorie T54, alors que la championne paralympique, la Belge Léa Bayekula, termine au pied du podium avec un temps de 16”63
  • Tout comme en 2024 à Kobe (Japon), Maurice rentre après les Championnats du monde avec deux médailles, dont celle d’Anaïs Angéline, en argent à la longueur, samedi dernier, pour la deuxième fois consécutive

Maurice était à l’honneur jeudi après-midi, lors des Championnats du monde de para-athlétisme à New Delhi, en Inde. En effet, quelques jours après la médaille d’argent d’Anaïs Angéline à la longueur T37, Noemi Alphonse a conservé son titre de championne du monde au 100m fauteuil (T54). Elle a réalisé un chrono de 16”07 et s’est rachetée de très belle manière, après sa quatrième place, lors des Jeux paralympiques de l’année dernière à Paris, en France. À noter que l’autre Mauricienne engagée lors de cette finale, nommément Brandy Perrine, a terminé à la septième place avec un chrono de 17”24.

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Noemi Alphonse (30 ans en novembre) avait mis sa carrière entre parenthèses, après la très grosse déception des Jeux paralympiques. Elle avait terminé au pied du podium, la pire place pour une athlète de haut niveau. Mais elle s’est ressaisie pour revenir de plus en plus forte, comme en témoigne son titre de championne du monde, en attendant de faire mieux lors des Jeux paralympiques de 2028, à Los Angeles, aux États-Unis.

Après un bon départ, la Mauricienne a fait la différence à mi-parcours pour s’imposer facilement avec un chrono de 16”07 devant la Turque Zubeyde Supurgeci (16”19) et la Chinoise Zhou Zhaoquian (16”22). Noemi Alphonse avait réalisé l’année dernière à Kobe, une performance de 16”23 devant la même Chinoise (16”34).

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Ce qui est très important de souligner, c’est que cette finale ne s’annonçait guère facile, surtout avec la présence d’une certaine Léa Bayekula ! La Belge (30 ans) avait, en effet, réalisé une grosse performance lors des Jeux paralympiques au 100m, en décrochant la médaille d’or et le record des Jeux en 15”50. Déjà lundi, elle avait annoncé la couleur en remportant son tout premier titre mondial, notamment au 400m, avant de battre, jeudi matin, le record de la compétition au 100m en 15”93.

« Contente et soulagée »

Forcément, Léa Bayekula avait marqué les esprits, et la victoire de Noemi Alphonse, sur celle qui a terminé quatrième en finale (16”63), est porteuse d’espoir pour les prochains Jeux paralympiques. La Mauricienne n’a d’ailleurs pas pu retenir ses larmes, en franchissant la ligne d’arrivée, alors que le commentateur de la course ne cessait de la tarir d’éloges.

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Noemi Alphonse n’a pas caché sa satisfaction au moment de faire une déclaration à la presse : « Je suis très contente et soulagée d’avoir pu conserver mon titre et d’avoir pu faire mon come-back en battant la championne paralympique. De plus, elle venait de battre le record de la compétition le matin (jeudi) », a-t-elle souligné, tout en précisant : « c’était très difficile de revenir après les Jeux paralympiques. Je dédie ma victoire à tous les Mauriciens. Je suis trop contente et fière de mon travail. »

Son entraîneur, Jean-Marie Bhugeerathee, était aussi aux anges après tout le travail accompli pour atteindre un tel niveau et conserver ce titre mondial. « Noemi a galéré pendant plusieurs mois, mais elle est revenue plus forte. C’est cela, le caractère d’une vraie championne. Nous avons prouvé que nous sommes toujours numéro 1 au 100m T54 dans le monde. C’est tout un travail d’équipe », a-t-il déclaré.

Rappelons que Noemi Alphonse a terminé au pied du podium en finale du 5 000 m, et cinquième en finale du 800 m (1’50’’67). Idem vendredi, lors de la finale du 400 m (54”06), où elle a terminé devant Brandy Perrine (55”61). La course a été facilement remportée par Léa Bayekula en 50”99.

Quant à Anaïs Angéline, elle a également conservé sa médaille d’argent à la longueur, samedi dernier. Elle a réalisé une performance de 4,59m (contre 4,50m en 2024), derrière la Chinoise Wen Xiaoyan (5,32m), qui double la mise, après ses 5,42m de l’année dernière. La troisième place est revenue à l’Américaine Jaleen Roberts (4,53m).

« Je suis très fière de ma performance, fruit d’un travail assidu à l’entraînement. Physiquement et mentalement, j’étais bien, et la performance a suivi », avait-elle déclaré. « À chacun de ses sauts, Anaïs a battu le record d’Afrique. La Chinoise médaillée d’or, Wen Xiaoyan, était un cran au-dessus », a souligné Nicolas Angeline, père et entraîneur d’Anaïs et des sauteurs de ce groupe.

À noter que les autres para-athlètes qui ont participé à ces Mondiaux sont Yovanni Philippe (400m intellectuel: T20), Roberto Michel (100 m, 400 m, 800m fauteuil T34), Mitchell Prosper (100m et saut en longueur physique T38), Eddy Capdor (saut en longueur intellectuel: T20), Denovan Rabaye (saut en longueur intellectuel: T20) et Cédric Ravet (400m, 800m et 1500m fauteuil: T54) chez les hommes. Les autres participantes sont Ashley Telvave (saut en longueur intellectuel: T20), Anndora Asaun (100 m et 200m non-voyant: T11) et son guide, Eliotte Lagaillarde.

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