Blanchiment d’argent – Double Operation Deepcode/Tir Laliann Kanbar : Le voyage suspect de Wendip Appaya et Jean Lino à Madagascar

La Financial Crimes Commission (FCC) travaille en collaboration avec la police sur un cas de trafic de drogue inter-îles qui pourrait avoir un lien avec l’homme d’affaires Wendip Appaya. Ce dernier fait déjà l’objet d’une enquête pour blanchiment d’argent après la saisie de plusieurs véhicules de luxe par la commission le mois dernier.

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Cette fois-ci, c’est du côté de Madagascar qu’elle tente d’obtenir des informations après une saisie de cocaïne en février.

Parmi les suspects arrêtés figurent deux Mauriciens dont l’un a dévoilé d’importants renseignements sur ce réseau de drogue. Un des personnages clés se prénomme Jean Lino, un habitant de Baie-du-Tombeau. Ce dernier est soupçonné d’être le bras droit de Wendip Appaya.

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Étrangement, les deux ont fait un voyage à destination de la Grande Île le 25 janvier et ils étaient de retour deux jours plus tard. Ils ont séjourné dans un des rares hôtels luxueux à Tana. Selon les renseignements rendus publics par Pole Anti Corruption (PAC) malgache, certains membres d’un réseau de drogue avaient débarqué sur place pour un exercice de comptage des colis de cocaïne. L’exercice s’est déroulé devant le commanditaire dans une chambre d’hôtel et la drogue devait être acheminée à Maurice par voie maritime.
Or, PAC a obtenu des renseignements sur un “International drug trafficking and Illegal possession of a weapon of war”. Les informations faisaient état d’un réseau actif dans l’Est et le Sud-Est de Madagascar. Un informateur a même remis aux officiers un numéro de téléphone. Ce qui avait conduit à l’arrestation du Malgache Merlin Raoelison dans la région d’Ampandrana à Tana.

Entre-temps, la police malgache est venue prêter main-forte à PAC. Ils ont appris que le Mauricien Jean Lino et trois autres Malgaches transportaient 60 kg de cocaïne à bord d’un speed-boat. Ils auraient quitté le port de Toamasina pour Maurice. Sauf que l’embarcation a eu une panne en mer. Ils ont été remorqués par un Passing Boat jusqu’au port de Fort-Dauphin. Une fois sur place, ils ont mis la drogue dans un 4×4 à Ambositra.

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C’est le 27 janvier que tout bascule pour le réseau de drogue. Le Mauricien Jean-Noël Ferry est arrêté dans un hôtel à Analakely. Étrangement, c’est le même jour que Wendip Appaya quitte en urgence Madagascar pour rentrer à Maurice. Un deuxième Mauricien, Jean Benjamin Albert, est arrêté le 8 février avec sa petite amie malgache, Emmanuella Solomonestina. Ils étaient en possession de 27 sachets de drogue et d’un revolver. Ce Mauricien est parenté avec le dénommé Jean Lino. Deux jours plus tard, un autre Mauricien, Marc Édouard Jean, est intercepté avec les Malgaches Georges Tsimaniry et Arnauld Christiano dans la région de Toamanisa.

L’un des suspects a indiqué que les 30 autres paquets de drogue restants ont déjà été acheminés vers l’hôtel luxueux de Tana le 27 janvier, par le truchement Jean Lino. C’est justement là qu’il y a eu un exercice de comptage de la cocaïne restante. La direction qu’a prise la drogue par la suite reste un mystère.

Les autorités malgaches n’ont, elles, saisi que 27 paquets de cocaïne pesant Rs 16,450 kg dont le montant est évalué à Rs 247 millions. Les Mauriciens arrêtés sont détenus à la prison de Tsiafahy. Ils ont déjà donné une partie de leurs déclarations.

À la lumière de ces éléments, la FCC souhaite obtenir des informations auprès des autorités malgaches pour savoir si cette affaire a un lien avec Wendip Appaya. La commission est toujours dans l’attente de ces informations.

 

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