Le ministre de l’Énergie et des Services publics, Patrick Assirvaden, accompagné du Haut-Commissaire de l’Inde à Maurice, Anurag Srivastava, s’est rendu, mercredi, sur le site de Tamarind Falls où prendra vie la première ferme solaire flottante du pays. 17,5 MW d’énergie propre, extensible à 20 MW. Ce projet est développé dans le cadre d’un accord gouvernement à gouvernement (G-to-G) entre Maurice et l’Inde. L’objectif est de réduire la pression sur le réseau national durant les heures de pointe. Des cadres de la National Thermal Power Corporation (NTPC) et d’Indian Oil seront à Maurice ce lundi pour lancer la conception technique et signer un Power Purchase Agreement (PPA).
« La centrale solaire flottante devrait être construite d’ici 2026, en 12 à 15 mois, pour un coût estimé à environ Rs 2,2 milliards », annonce le ministre de l’Énergie, Patrick Assirvaden, lors de cette visite qui s’inscrit dans le prolongement de la visite d’État du PM Navin Ramgoolam en Inde, il y a quelques semaines. « Je faisais partie de cette délégation, et nous avons eu des discussions avec nos homologues indiens, notamment avec le Premier ministre Narendra Modi, sur les défis énergétiques auxquels Maurice est confrontée. À la lumière de ces échanges, l’Inde a accepté de confier la réalisation de ce projet à une entreprise publique indienne, dans le cadre d’un accord de gouvernement à gouvernement (G-to-G). C’est la première fois qu’un projet de ce genre sera réalisé à Maurice et dans l’océan Indien », dit-il.
À en croire Patrick Assirvaden, « ce chantier s’inscrit pleinement dans la vision stratégique du gouvernement qui vise à propulser Maurice vers 60% d’énergie verte d’ici 2035. C’est un reset énergétique, un tournant majeur pour réduire la dépendance du pays aux combustibles fossiles et renforcer sa sécurité énergétique. » Il précise également que l’énergie générée par les deux petites fermes solaires d’Henrietta et de la ferme flottante de Tamarind Falls alimentera une batterie commune, afin de faciliter leur intégration au réseau électrique.
Les prochaines semaines risquent d’être particulièrement agitées à l’étage qui abrite le QG du CEB où les petites et grandes réunions se multiplieront pour décider de la marche à suivre et désamorcer ce que certains observateurs attentifs qualifient de « bombe à retardement » sous forme d’un éventuel « black out », face à l’envolée vertigineuse des températures estivales s’accompagnant de records au niveau de la consommation électrique, sans occulter les moteurs vétustes non remplacés depuis des lustres. L’épée de Damoclès plane sur la tête des techniciens du CEB qui prévoit déjà un système d’alerte similaire à celui en vigueur à l’approche d’un cyclone, basé sur sa marge de réserve en électricité avec un code couleur : vert, jaune et rouge. Le système sera en place à partir de la semaine prochaine et le code sera visible à travers différents supports média, dont la télévision, les SMS et les réseaux sociaux où les campagnes de prévention vont bon train. L’instance régulatrice a lancé un appel au public pour signaler toute lampe de rue allumée en plein jour : appelez le 130 ou le numéro WhatsApp 5253 0130.