— Elle s’est dit « soulagée » que sa présumée victime se porte bien
La comédienne a été convoquée pour une alternative à un procès
Attendue le 2 novembre à Maurice, où elle sera à l’affiche avec son one-meuf-show, l’humoriste et comédienne franco-belge — qui adore sortir son sketch fétiche « Rihanna a dragué mon mari » —, Nawell Madani a fait parler d’elle cette semaine dans les médias et sur les réseaux sociaux… mais pour d’autres raisons. Accusée d’avoir porté un coup de pied au niveau du thorax à un enfant de 6 ans, une plainte a été déposée contre elle et une enquête a été ouverte. Et aux dernières nouvelles, Nawell Madani a été convoquée par un délégué du procureur pour une mesure alternative aux poursuites, après des faits qualifiés de violences sur un mineur de moins de 15 ans ayant entraîné trois jours d’incapacité totale de travail. Plutôt qu’un procès pénal, le parquet envisage de lui imposer une contribution citoyenne, versée à une association d’aide aux victimes. Le montant, fixé selon la gravité des faits et la situation de l’auteur, peut aller jusqu’à 3 000 €.
Mardi dernier, sur l’une des avenues les plus emblématiques de la capitale française, Nawell Madani s’est retrouvée au centre d’une altercation avec un enfant de six ans, Djulian. Ce dernier et sa famille sont très suivis sur les réseaux sociaux. Tout aurait commencé lorsque la famille croise un habitant qu’elle connaît. Nawell Madani, qui passait par là, salue cet homme, qu’elle connaît d’un tournage. Les enfants, intrigués, reconnaissent la comédienne et demandent à prendre une photo, comme ils en ont l’habitude lors de concerts ou de rencontres fortuites avec des personnalités publiques. Mais cette fois, l’humoriste, qui était accompagné de son chien, aurait refusé, demandant aux enfants de « rester derrière ».
Coup de pied dans le thorax
Tandis que les plus âgés obéissent, le petit Djulian, lui, s’approche de Nawelle Madani pour caresser le chien. Selon le père de l’enfant, la situation aurait alors dégénéré. Dans ses confidences à la presse française, il explique : « Elle se retourne et lui met un énorme coup de pied dans le thorax. Le gamin vole et s’écrase au sol. Pendant qu’il était à terre, je l’ai entendue dire à l’enfant : ‘Maintenant tu vas me respecter’ ». Il ajoute que Nawell Madani aurait ensuite accusé les enfants d’avoir voulu la voler et les aurait qualifiés de « voyous » et de « racailles ». Alertés, les pompiers sont intervenus et ont transporté l’enfant à l’hôpital Necker-Enfants. « Vous auriez entendu les pleurs et les râles du petit, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Nawell Madani a tracé son chemin sans même s’inquiéter de l’état de Djulian « , raconte encore le père.
Quelques heures après cet incident, Nawell Madani s’est rendue d’elle-même au commissariat du VIIIe arrondissement parisien pour donner sa version des faits. Par l’intermédiaire de son avocate, Me Caroline Toby, elle explique avoir agi par peur d’un vol et par réflexe de défense : « Elle a eu un réflexe de défense face à une situation qu’elle a perçue comme dangereuse. Prise de panique, elle a voulu se protéger lorsqu’elle a senti une présence approcher son sac. La situation étant devenue trop tendue pour toute explication, elle s’est immédiatement rendue dans un commissariat pour relater les faits. »
Me Toby précise également que l’humoriste marchait seule tard dans la soirée, sans aucun échange préalable avec les individus qui la suivaient, et qu’elle est « soulagée de savoir que le plaignant se porte bien et prend régulièrement de ses nouvelles ». L’avocate souligne enfin que sa cliente a pleinement collaboré avec les services de police afin que l’enquête établisse les faits « avec précision, au-delà des interprétations et des images relayées « .
L’humour lui ouvre les portes
Née le 25 octobre 1979 à Watermael-Boitsfort, en Belgique, Nawell Madani grandit à Anderlecht, dans une famille algérienne modeste. À l’âge de deux ans, elle subit une brûlure au troisième degré au cuir chevelu, un traumatisme qui marquera son enfance et nourrira plus tard son humour. Garçon manqué, elle se distingue dès son adolescence par son énergie et son esprit. Après des études en marketing, elle s’installe à Paris à 21 ans pour poursuivre un rêve de chorégraphe et danseuse professionnelle. Elle enchaîne les petits boulots et participe à plusieurs tournées, apparaissant dans le clip « DJ » de Diam’s.
Déçue par un milieu où l’apparence prime sur le talent, elle retourne en Belgique et devient directrice artistique d’une boîte de nuit à Anvers. En 2008, elle découvre le théâtre et s’inscrit au Studio Pygmalion. Trois ans plus tard, elle est repérée par le directeur artistique du Jamel Comedy Club et intègre la troupe, devenant la seule femme de l’équipe. Elle quitte le club six mois plus tard, déçue par l’atmosphère compétitive.En 2014, elle se lance en solo avec son one-woman-show « C’est moi la plus belge », qui rencontre un grand succès.
Elle poursuit sa carrière à la télévision et au cinéma, réalisant son premier film C’est tout pour moi en 2017, et crée en 2023 la série Netflix Aujourd’hui, les femmes deviennent les hommes de la maison, une satire sociale largement appréciée du public.