« Nous lançons un appel à l’aide aux Mauriciens, Aidez-nous, aidez nous à faire en sorte que mon dernier enfant obtienne son passeport ». Depuis le 6 juillet 2024, Freddy Lunganyu, son épouse et leurs cinq enfants (les deux derniers sont nés sur le sol mauricien) sont bloqués à Maurice, leur voyage vers les îles Cook, via l’Australie, ayant été stoppé net, faute d’un visa de transit.
Originaires de la République démocratique du Congo (RDC), ils ont fui la guerre dans l’espoir de bâtir un avenir meilleur en terre australe.
Freddy Lunganyu a obtenu, depuis le 19 février 2025, l’asile politique à Maurice, de la part du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCNU), ce statut ne permet pas au couple Lunganyu de travailler et de subvenir aux besoins familiaux.
Il ne sait plus à quelle porte frapper, nous raconte-t-il. « Je n’ai plus d’argent, je ne sais plus quoi faire », pleure-t-il.
Après sept années éprouvantes passées en Zambie, la famille Lunganyu débarque en juillet 2024 au Zimbabwe, où elle achète des billets d’avion pour rejoindre les îles Cook, via l’Afrique du Sud, Maurice et l’Australie. Mais le 6 juillet 2024, à leur arrivée à Maurice, les agents de l’immigration leur demandent un visa de transit australien… qu’ils ne possèdent pas.
»Les autorités australiennes m’avaient pourtant assuré que ce document n’était pas nécessaire. Je suis tombé des nues ! Ma femme, enceinte à ce moment-là, a perdu connaissance sous le choc. Les ambulanciers ont dû la transporter à l’hôpital’‘, raconte Freddy Lunganyu.
Le lendemain, les autorités mauriciennes lui proposent de repartir seul vers le Zimbabwe, sans son épouse. »J’ai catégoriquement refusé », confie-t-il. Le 10 juillet 2024, leur quatrième enfant voit le jour par césarienne à l’hôpital.
Depuis, un passeport est exigé pour le nouveau-né, mais les démarches sont au point mort, la famille n’ayant plus les moyens financiers de les poursuivre.
Un permis de séjour temporaire leur avait été accordé, mais avec les frais d’hôtel s’accumulant, elle s’est retrouvée à la rue au bout de quelques semaines, en dépit d’avoir obtenu des aides de Caritas Maurice ou encore de l’avocat Erickson Mooneapillay, directeur du Pro Bono Clinic et expert en droits humains.
Aujourd’hui, les Lunganyu sont hébergés temporairement dans un couvent à Grand-Gaube, mais « j’ai les pieds et poings lié face aux restrictions légales qui l’empêchent de travailler ». Sans logement stable ni ressources, ils vivent dans des conditions précaires. Les enfants ne sont pas scolarisés et les besoins essentiels manquent, notamment pour les deux plus jeunes, encore en bas âge.
Avec cinq enfants à charge, Freddy Lunganyu lance un appel désespéré aux Mauriciens et aux autorités, »Aidez-nous », implore-t-il.
Pour venir en aide à la famille Lunganyu, vous pouvez les contacter au 54 74 36 58.


