Conservatoire françois mitterrand : Festival Francis-Thomé 2025

Le conservatoire de musique François Mitterrand, opérant sous l’égide du ministère des Arts et de la Culture, inaugure le Festival Francis-Thomé 2025 ce samedi à 18h avec une exposition sur l’homme et le récital Mélodies françaises de Francis Thomé, par Sophie Némorin, Estelle Cathan, Jessica Babet et Véronique Zuël-Bungaroo, en son siège, à Quatre-Bornes. Elles seront accompagnées au piano par Jonathan L’Espérance. Le festival prendra fin le 16 novembre.
Pendant toute la durée du festival, les intéressés par l’histoire et la musique pourront visiter l’exposition Images d’un musicien mauricien à Paris au 19e siècle, sur place. Le 24, le conservatoire animera un atelier de flûte et de piano. Le jeudi 30, un concert de violoncelle et de piano est prévu, à 19h.
Une conférence avec les interludes musicaux autour du thème L’Héritage de Francis Thomé et la technologie de son temps auront lieu le mercredi 5 novembre, à 18h. Une semaine plus tard, soit le 12 novembre, un forum et une visioconférence internationale sont programmés. Les horaires seront communiqués ultérieurement. Si toutes les activités se tiendront au siège du conservatoire, la soirée de clôture, elle, aura lieu au Théâtre Serge Constantin. Au programme : œuvres pour chœurs et orchestre.
Le compositeur « créole », comme le surnomme la directrice du conservatoire, Claudie Ricaud, dans le titre du livre qu’elle lui a consacré, Francis Thomé, compositeur créole, paru en 2013, est né à Port-Louis en 1850. Considéré comme un pianiste précoce, il devait quitter le pays à un jeune âge pour se rendre à Paris, où il a connu la réussite comme musicien et compositeur. Francis Thomé avait été salué comme membre de la lignée de grands musiciens issus du conservatoire et pour avoir composé plus de 400 œuvres.
Selon la directrice du conservatoire, outre sa pratique musicale, Francis Thomé notait aussi ses impressions à chaque fois qu’il assistait à un concert. Claudie Ricaud a travaillé sur la transcription de ses petits carnets manuscrits en 2024. Selon elle, ils regorgent d’informations sur la deuxième moitié du 19e siècle. Elle observe : « La période de 1840 jusqu’avant la Première Guerre mondiale était l’apogée de l’activité musicale dans l’océan Indien. »
« Le pays se développait. C’était le boom économique ici et en Europe. Avec le bateau à vapeur qui se développait, les musiciens européens faisaient des tournées internationales. Ils allaient vers les grands pays de l’est, l’Australie, La Chine, Singapour, passaient par le Cap de Bonne Espérance et s’arrêtaient à Maurice pour le ravitaillement. Les musiciens à bord descendaient et donnaient des concerts de haut niveau, mais aussi des cours, et ils jouaient avec des Mauriciens », poursuit-elle.
Toutes les activités sont gratuites et ouvertes au public. Il est cependant obligatoire de réserver en envoyant un message WhatsApp (5500-1400) pour toute participation.