Le 27 octobre concours : 32 entrées pour le Prix Jean-Fanchette

La municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill a enregistré la soumission de 32 manuscrits/livres venant de Maurice, de Rodrigues, de La Réunion et de Madagascar pour cette 15e édition du Prix Jean-Fanchette. La remise de prix au lauréat est prévue pour le 27 dans la salle de conseil de la municipalité par son président de jury, Jean-Marie Leclézio, Prix Nobel de littérature 2008.
L’instigateur et coordonnateur du prix, Issa Asgarally, également membre du jury aux côtés de Sachaita Samboo, chargée de cours à l’Université de Maurice (UoM), estime « élevé » ce nombre d’entrées puisque les participants avaient moins d’un mois pour effectuer leur soumission. Lancé le 27 août par la mairesse Gabriella Batour, la date limite pour l’envoi des textes était le 22 septembre.
Le Prix Jean-Fanchette a été créé en 1992 avec pour objectifs d’honorer la mémoire de Jean Fanchette, psychanalyste, auteur et éditeur né en 1932 rue Boundary, à Rose-Hill. Il vise également à encourager la création littéraire à travers un prix de Rs 100 000, et à donner à lire, car tous les textes primés sont publiés.
Les précédentes éditions du Prix Jean-Fanchette ont été consacrées à la poésie (1992 et 2003), au théâtre (1994), aux contes et nouvelles (1996), au roman (1999 et 2008), aux essais (2001), aux nouvelles (2005), à la non-fiction (2010) et à la fiction (2013). Ces différents genres littéraires correspondent en fait à ceux que pratiquait Jean Fanchette lui-même. Depuis 2015, le Prix accueille les manuscrits aussi bien que les livres publiés, tous genres littéraires confondus.
Dans Francophonie : Pour l’amour d’une langue, publié en 2020 par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), aux pages 29 et 30, J.M.G Le Clézio faisait référence au Prix Jean-Fanchette : « A Maurice, depuis plus d’une décennie, sous l’égide de la mairie d’une petite ville du centre de l’île nommée Beau-Bassin/Rose-Hill, se réunit un jury pour octroyer le Prix Jean-Fanchette, à la mémoire d’un des grands poètes de l’île. Ce prix récompense un manuscrit inédit écrit en langue française, roman, poème, essai ou pièce de théâtre. Le montant du prix, entièrement financé par la mairie de la ville, sert à payer l’impression du manuscrit par un éditeur de l’île. J’en parle comme d’un acte à la fois magnifique et touchant. À une époque où les subventions à l’art littéraire se font de plus en plus rares, en France et dans le reste du monde, l’existence de ce prix à Maurice prend la valeur d’un acte exemplaire. »