La fête de Divali, symbole de lumière et de partage, sera célébrée demain avec ferveur et éclat à travers tout le pays. Les Mauriciens de foi hindoue rendront hommage à la déesse Lakshmi, incarnation de la générosité, de la prospérité et de la lumière spirituelle.
À cette occasion, des hymnes védiques seront récités en l’honneur de la déesse, tandis que des milliers de diyas — petites lampes en terre cuite — seront allumés pour chasser l’obscurité et symboliser la victoire du bien sur le mal. La nuit de Divali, ou Deepavali (« rangée de lumières »), transformera l’île en un tableau scintillant, avec des lampes à huile et lampions électriques illuminant les maisons, les jardins et les rues.
Une fête du partage et de l’unité mauricienne
Divali est bien plus qu’une fête religieuse : elle est une expression du mauricianisme et du vivre-ensemble. Elle rassemble toutes les communautés autour d’un même idéal : la lumière, la bonté et le partage.
À travers l’échange de vœux et de douceurs, cette fête illustre la fusion des cultures et l’esprit d’harmonie qui caractérise Maurice.
Les fidèles commémorent le retour triomphal du prince Ram à Ayodhya après quatorze années d’exil dans la forêt, célébrant ainsi la victoire de la lumière sur les ténèbres et du bien sur le mal.
L’effervescence dans les confiseries
À la veille de Divali, les confiseries de l’île connaissent une activité intense. Parmi elles, Bombay Sweet Mart, à Port-Louis, fondée en 1969 par feu Chabeelallsing Ramessur, demeure une véritable institution.
Son fils, Bhushan Ramessur, poursuit aujourd’hui la tradition familiale. Malgré la hausse du coût des matières premières et une taxe sur le sucre désormais fixée à 12 sous, la demande reste forte. « L’engouement est toujours là malgré la concurrence. Les commandes affluent et nous proposons de nouvelles variétés de gâteaux cette année », confie-t-il.
Pour répondre à l’afflux de clients, l’entreprise a dû recruter douze cuisiniers supplémentaires, mobilisés jour et nuit. Les premières commandes ont été enregistrées dès la mi-septembre, mais la période du jeûne du Navratri a temporairement ralenti la production avant un véritable rush début octobre. Certaines commandes sont même destinées à des proches vivant à l’étranger.
Les douceurs incontournables de Divali
Comme chaque année, les entreprises, familles et amis se pressent pour offrir ou partager les douceurs traditionnelles.
Les classiques — barfis, halwa, gulab jamoon, laddoo, jalebi et mawa samoussa — restent les plus prisés. Mais de nouvelles créations viennent enrichir la carte, telles que le kaju fruit cake, le khajoor moon, le kaju roll, le kaju strawberry slice ou encore le kaju anarkali.
Bhushan Ramessur insiste : « Malgré l’augmentation du prix des ingrédients, nous ne faisons aucun compromis sur la qualité. Nous utilisons uniquement du ghee QBB, du lait frais, des épices importées comme l’elaïti et la cardamome, ainsi que des amandes, pistaches et dattes. »
Les gâteaux, soigneusement emballés dans des boîtes colorées, seront ensuite distribués à travers le pays pour illuminer les foyers et les cœurs en ce jour de fête.
Divali, célébré avec la même ferveur chaque année, demeure l’une des plus belles nuits mauriciennes — un moment d’unité, de spiritualité et de partage, où la lumière triomphe de l’obscurité et où toutes les communautés se rejoignent dans la joie.
Symbole de lumière et de partage : Divali célébré avec éclat à travers le pays
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