L’activiste social Raouf Khodabaccus a animé un rassemblement public à Vallée-Pitot hier soir pour tirer la sonnette d’alarme sur les ravages de la drogue dure à travers le pays. « La situation est catastrophique », dit-il, ajoutant que « la drogue synthétique se vend à chaque coin de rue, que ce soit dans les villes ou les villages ». Raison pour laquelle il dit avoir mis sur pied le « Mouvement Anti Marchand la Drogue » (MAMD). Il souligne que des familles sont détruites et souffrent quand un membre devient toxicomane. « Le toxicomane se met à voler et violenter ses proches pour avoir de l’argent. Cela peut se terminer en un drame ». Il cite l’exemple d’un toxicomane qui a agressé sa grand-mère aux ciseaux dernièrement.
Raouf Khodabaccus dénonce des brebis galeuses au sein de la force policière, mais précise toutefois que la majorité d’entre eux font bien leur travail. Il est revenu sur l’affaire Reward Money où d’après lui « certains policiers haut gradé ont abusé du système ».
Il indique que le MAMD va poursuivre ses actions sur le terrain et demande aux autorités de faire preuve de fermeté dans la lutte contre la drogue. Il a aussi appelé à la mobilisation citoyenne dans cette démarche.
Dans le contexte des ravages de la drogue synthétique, Raouf Khodabaccus reconnaît l’importance d’un débat national sur le sujet.
Par ailleurs, l’activiste se dit pour la réintroduction de la peine de mort contre les trafiquants de drogue. Et ce, avant de demander au gouvernement de mettre davantage l’accent sur la réhabilitation pour les toxicomanes.
Durant son intervention, l’activiste social a dénoncé des revendeurs de drogue qui opèrent dans certains faubourgs de Port-Louis. Il demande à la police d’assumer ses responsabilités et de « nettoyer » ces quartiers.
Raouf Khodabaccus a aussi évoqué des sujets d’actualité comme le rapport du Fact Finding Committee sur l’organisation du Hadj cette année.