La Cour de district de Port-Louis, présidée par la magistrate Shaheen Daureeawoo, a refusé d’émettre un Variation Order, jeudi, pour autoriser l’ancien ministre des Finances, Renganaden Padayachy, à quitter le pays pour une semaine en vue de participer à un séminaire en France.
L’ancien ministre fait face à deux délits de « fraud by abuse of position ». Il est accusé d’avoir ordonné le décaissement de Rs 45 millions de la Mauritius Investment Corporation (MIC) en faveur de la société Menlo Park Ltd. Il avait été remis en liberté conditionnelle en avril dernier, mais selon une des conditions imposées par la cour, il lui est interdit de quitter le pays.
Renganaden Padayachy est aussi accusé d’avoir ordonné le décaissement de Rs 300 millions au bénéfice du groupe Apavou, toujours au détriment de la MIC.
L’homme de loi de ce dernier, Me Raouf Gulbul, avait présenté une motion mardi dernier pour que son client ait l’autorisation de quitter le pays du 26 octobre jusqu’au 11 novembre 2025, dans le but de se rendre en France via Dubaï pour participer à un séminaire de FERDI (Fondation études et recherches de développement international), en sa qualité de Senior Fellow de cette institution.
Toutefois, la magistrate Daureeawoo a retenu dans son Ruling l’objection du Parquet, à l’effet qu’il n’y avait pas de nécessité absolue pour que ce dernier participe à ce séminaire en mode présentiel, vu qu’il pouvait le faire virtuellement. Cela après que l’Anti-Money Laundering Unit (AMLU) du CCID avait exprimé une appréhension que Renganaden Padayachy, qui détient un passeport français, pourrait prendre la fuite.
Cette affaire reprendra le 18 février 2026.
Après la levée de l’audience, Me Raouf Gulbul a avancé « qu’il était grand temps pour les autorités de loger une charge formelle contre mon client, vu qu’il n’est pas correct de le bloquer ainsi sur une charge provisoire ».

