Le président de l’UTM Employees Union (UTMEU), Vikash Sewsagur, dénonce un refus d’autorisation de congé syndical de la part du directeur général de l’Université de Technologie de Maurice (UTM), Dinesh Hurreeram. Vikash Sewsagur avait formulé une demande de paid time-off pendant la semaine, dans le cadre d’activités syndicales. Une requête rejetée par Dinesh Hurreeram, qui aurait indiqué avoir besoin de plus de détails concernant la nature de la réunion.
« Mes droits en tant que syndicaliste ont été bafoués », lance Vikash Sewsagur. Qui affirme qu’il ne peut dévoiler davantage d’informations en raison du caractère confidentiel des activités syndicales. « Le directeur Hurreeram nous empêche de faire nos activités syndicales en nous demandant de tels détails. Ce n’est pas correct », déplore-t-il. Face à cette situation, Narendranath Gopee, président de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU) a écrit au directeur général de l’UTM, Dinesh Hurreeram pour lui rappeler que le droit à un congé syndical payé est garanti par l’Employment Relations Act 2008 (amendée).
Narendranath Gopee a également souligné que les membres syndicaux ne sont pas tenus de divulguer les détails de leurs activités, protégées par la loi. Estimant que ses droits ont été bafoués, Vikash Sewsagur a demandé une rencontre avec le ministre du Travail, ce lundi, pour discuter de cette affaire.
Par ailleurs, le président de l’UTMEU a, de nouveau, interpellé les autorités, appelant la Financial Crimes Commission(FCC) à ouvrir deux enquêtes, l’une sur ce qu’il qualifie de nomination illégale, et l’autre sur les procédures d’achats effectuées ces deux dernières années à l’UTM. « J’ai des doutes de maldonnes ! », a-t-il lancé. Vikash Sewsagur s’est également dit préoccupé par la présence persistante de nominés de l’ancien gouvernement au sein de plusieurs institutions publiques telles que l’UTM, l’Université des Mascareignes (UDM), Polytechnics Mauritius et la Higher Education Commission (HEC), malgré « de nombreuses correspondances » envoyées aux autorités.
Selon lui, il serait préférable de promouvoir des cadres internes plutôt que de nommer des personnes externes qui ne connaissent pas les rouages de ces institutions. « Il y a des gens compétents à l’intérieur de ces établissements pour occuper ces postes à responsabilité. Les senior academics de ces institutions peuvent très bien assumer ces postes. » Le syndicaliste a, enfin, lancé un appel au Premier ministre Navin Ramgoolam et au Vice-PM Paul Bérenger pour qu’ils se penchent sur la situation, regrettant le déclin de certaines institutions tertiaires, marqué, selon lui, par une baisse du taux d’admission ces dernières années.
Dans le même élan, une plateforme commune regroupant plusieurs syndicats universitaires vient d’être mise sur pied, afin de faire front commun face aux difficultés rencontrées dans le secteur de l’enseignement supérieur. « Nous faisons tous face au même type de problèmes. Il est temps que cela cesse », affirme Vikash Sewsagur. Il ajoute par ailleurs que, selon ses informations, il n’y aura pas de fête de fin d’année à l’UTM, cette année, « par faute d’argent, alors qu’il y a tellement de gaspillage au niveau de Top management ! »

