Flic-en-Flac : Des toilettes publiques fermées jusqu’au 31 octobre officiellement

Le premier bloc de toilettes publiques se trouvant sur la plage de Flic-en-Flac est fermé jusqu’au 31 octobre, officiellement. C’est ce qu’indiquent des affiches collées sur les rideaux de fer baissés des sections Homme et Femme, au grand étonnement du public qui vient pique-niquer sur place. Selon les renseignements de Le Mauricien, cette fermeture durera au-delà de la date indiquée, en raison des travaux prévus au niveau des décharges et des fosses septiques. Entre-temps, les pique-niqueurs sont contraints d’aller vers le prochain qui se trouve à plusieurs centaines de mètres du premier, non loin de l’ancien four à chaux, leur causant ainsi de nombreux désagréments.

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« Lwin koum sa ! ». Ces mots résonnent comme un cri de désespoir dans la bouche de ce jeune homme, qui tôt le matin se heurte à ce rideau de fer avec les inscriptions « Toilets closed for repairs as from 16 to 31 october 2025 » suivis de la voix de l’officier de sécurité sur place – qui l’invite bienveillamment à se rendre au prochain bloc. Petite mine, il se faufile entre les filaos avant de disparaître. Deux jeunes femmes, en tenues de plage mouillées, entendent le même refrain. Embarrassées, elles rebroussent chemin. Un monsieur d’un certain âge avance vers les lieux pour chercher de l’eau : « Il n’y a pas d’eau. Il faut aller au prochain », s’entend-il dire.

Depuis le 16 octobre, ces toilettes sont fermées au public. L’accès à l’eau potable a été coupé également. Certains pique-niqueurs prennent leur courage à deux mains et poursuivent leurs routes jusqu’au prochain qui voit désormais une forte affluence ayant à répondre aux besoins de ces milliers de touristes et de Mauriciens, pique-niqueurs ou campeurs, qui s’y rendent au quotidien. Et encore plus, en ce début d’été et des vacances.

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« J’ai vu des gens qui entouraient leurs proches d’une grande serviette pour qu’ils puissent faire pipi », témoigne un pique-niqueur à Le Mauricien. « Ma grand-mère, âgée de 80 ans, a des difficultés à marcher. Après avoir fait l’effort de parcourir quelques 400 mètres de la plage jusqu’aux toilettes, elle a eu la désagréable surprise de constater qu’elles étaient fermées. Elle a dû refaire le chemin inverse sous un soleil de plomb, malgré elle, s’arrêtant de temps à autre pour reprendre sa respiration et une gorgée d’eau pour s’hydrater », raconte Sarah, 20 ans.

Flic-en-Flac est un haut lieu touristique et une des rares plages spacieuses du pays où les Mauriciens, indépendamment de leurs situations socio-économiques, s’y rendent pour se baigner, faire du sport, prendre l’air, pique-niquer en famille ou entre amis et admirer l’unique coucher de soleil qu’offre l’île. Il accueille plusieurs milliers de personnes et demeure une vitrine d’exception pour notre industrie touristique reflétant par là même le vivre ensemble mauricien où toutes communautés confondues et touristiques se partagent l’espace dans le respect des uns et des autres. Ils sont également relativement sécurisés, et jusqu’à récemment offraient un service fortement apprécié d’accès à l’eau potable, aux toilettes et des salles de bains. Pour toutes ces raisons et encore plus pour celles d’hygiène, de santé publique et de la santé des usagers, il y a urgence pour trouver une solution quitte à évacuer les fosses septiques à une fréquence plus régulière, si besoin est.

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Dans une déclaration à Le Mauricien, le ministre de l’Environnement, Rajesh Bhagwan a affirmé qu’il s’occupe du dossier en toute urgence.

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