Affaire Mamy Ravatomanga : Le gendre Rabetokotany dit avoir à peine parlé à la fameuse réunion

  • Il précise toutefois que la situation à Madagascar a été évoquée

L’audition du gendre de l’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga, Andry Patrick Rabetokotany, s’est déroulée hier dans les locaux de la Financial Crimes Commission (FCC) en marge de l’opération Sov Lapo. Accompagné de son avocat, Me Kooshal Bansoodeb, il a pu regagner son domicile à l’issue de son interrogatoire lors duquel il a confirmé la réunion du 14 octobre au domicile des Fakim à Quatre-Bornes. Cependant, il affirme ne pas bien connaître les protagonistes, hormis Christian Thomas, qui travaille avec son beau-père. Il a minimisé son rôle disant avoir accompagné Mamy Ravatomanga.

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Andry Patrick Rabetokotany avance qu’il ne comprend pas trop le kreol morisien mais précise que la situation politique, qui s’est développée à Madagascar a été évoquée. Le gendre de Mamy Ravatomanga indique qu’il n’a pas beaucoup parlé lors de la réunion.  Son interrogatoire portait principalement sur la fameuse réunion tenue le 14 octobre dernier à Quatre-Bornes, au domicile d’un proche de l’ex-commissaire de la Financial Crimes Commission, Me Junaid Fakim. D’après des sources proches de l’enquête, le gendre de l’homme d’affaires faisait partie des personnes présentes à cette rencontre, qui attire désormais l’attention des enquêteurs.

Me Junaid Fakim, alors commissaire de la FCC, avait dû démissionner de ses fonctions le 25 octobre 2025. Il a été interrogé Under Warning puis arrêté le 30 octobre dans le cadre de l’enquête sur les activités financières de Mamy Ravatomanga. Au cours de son audition, l’ancien commissaire est revenu sur la réunion du 14 octobre, à laquelle participait également l’homme d’affaires malgache. Il a toutefois assuré avoir quitté les lieux dès qu’il a compris que la rencontre pouvait constituer un conflit d’intérêts, rejetant toute tentative d’ingérence ou de pression.

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Il était attendu au tribunal de Rose-Hill hier, mais n’a pu répondre présent dans le sillage des débats sur sa Bail Motion. Le sergent Mongelard a indiqué en Cour qu’il s’est rendu dans une clinique à Moka le matin où Junaid Fakim est en observation. Un médecin lui a fait comprendre que l’avocat aurait subi une angiographie dimanche et que ce dernier n’est pas en mesure de quitter le lit. Il est fort probable que Junaid Fakim subisse une deuxième intervention chirurgicale à la lumière des résultats médicaux qui sont attendus prochainement.

Dans ces circonstances, le magistrat Arun Ruhomally a renvoyé le cas pour jeudi. La Financial Crimes Commission devrait informer la Cour du Status of Health de Junaid Fakim. Par la suite, Me Urmila Boolell, Senior Counsel, et le représentant légal de la FCC prendront position sur la marche à suivre.

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Par ailleurs, la Bail Motion de l’activiste politique Nasser Osman Beekhy a été set aside par le tribunal de Port-Louis hier. Le suspect et ses avocats étaient absents en cour. Une équipe de la Financial Crimes Commission s’était rendue dans une clinique à Port-Louis le matin pour prendre connaissance de l’état de cet habitant de Vallée-Pitot. Les officiers ont appris que le suspect ne sentait pas bien et qu’il demeure en observation.

Or, ses avocats, Mes Ashley Hurhanghee et Samad Golamaully, n’étaient également pas présents en cour. Me Trishul Naga, avocat de la FCC, affirme n’avoir reçu aucune correspondance du duo. Face à cette situation, il a demandé que la Bail Motion soit « set aside ». Le magistrat Ali Caunhye lui a donné gain de cause. Auparavant, il avait dénoncé de manière catégorique un manque de respect envers la Cour et estimait qu’un des deux avocats concernés aurait dû être présent.

Ainsi, Nasser Bheeky sera placé en détention policière une fois qu’il obtient sa décharge de la clinique. Sa prochaine comparution a été fixée pour le 10 novembre.

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