Aux Philippines, le typhon Kalmaegi fait 66 morts, selon un nouveau bilan

Des pluies diluviennes et des inondations « sans précédent » ont frappé le centre du pays, touchant particulièrement l’île de Cebu. Près de 400 000 personnes ont été évacuées.

Le typhon Kalmaegi a fait au moins 66 morts aux Philippines, a annoncé mercredi 5 novembre la défense civile dans son dernier bilan sur cette catastrophe qui a provoqué de violentes inondations dans le centre du pays. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées.

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« Ce sont les grandes villes qui ont été touchées, les zones très urbanisées », a expliqué sur une radio locale Rafaelito Alejandro, un responsable de la défense civile. D’après lui, 49 des 66 victimes ont été recensées dans la région de Cebu.

Des villes entières de cette île du centre du pays ont été inondées, les habitants tentant de trouver refuge sur les toits pour échapper aux eaux boueuses qui emportent voitures, camions et même d’énormes conteneurs de transport de marchandises, comme le montrent des vidéos vérifiées par l’Agence France-Presse (AFP).

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Selon Ethel Minoza, responsable locale de la gestion des catastrophes, interrogé par l’AFP, les corps de deux enfants ont été retrouvés à Cebu, où les secouristes tentaient toujours d’évacuer les habitants piégés par les inondations.

« La situation à Cebu est vraiment sans précédent », a déclaré mardi la gouverneure provinciale, Pamela Baricuatro, dans un message publié sur Facebook. « Nous nous attendions que ce soient les vents les plus dangereux, mais c’est l’eau qui met vraiment notre population en danger, a-t-elle souligné. Les inondations sont tout simplement dévastatrices. »

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Un hélicoptère militaire s’est écrasé

Sur l’île de Mindanao, également touchée, un hélicoptère militaire déployé dans le cadre d’une mission de « soutien aux opérations de secours » s’est écrasé mardi, a annoncé l’armée. Deux pilotes et quatre membres d’équipage se trouvaient à bord. Six corps ont été retrouvés, mais des analyses sont en cours pour les identifier, a rapporté la porte-parole de l’armée de l’air, la colonelle Maria Christina Basco.

Le typhon se déplace vers l’ouest à travers la chaîne d’îles des Visayas, s’affaiblissant légèrement avec des vents de 120 kilomètres-heure (km/h) et des rafales de 165 km/h.

 

Des centaines de personnes, qui vivaient sous des tentes dans des camps installés après le séisme de magnitude 6,9 qui a secoué l’île fin septembre, ont également été « évacuées de force pour leur sécurité », a déclaré par téléphone à l’AFP Rhon Ramos, responsable de l’information à Cebu. Au total, près de 400 000 personnes ont été préventivement évacuées de la trajectoire du typhon, a déclaré mardi lors d’une conférence de presse Rafaelito Alejandro, administrateur adjoint du Bureau de la défense civile.

Kalmaegi est entré par l’est de l’archipel lundi peu avant minuit (16 heures, à Paris), touchant terre au niveau de la province des îles Dinagat, dans l’archipel des îles Visayas, d’après le service météorologique national.

Chaque année, une vingtaine de tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s’en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées. Les Philippines ont été frappées en septembre par le typhon Ragasa et la tempête Bualoi, tous deux meurtriers. Après Kalmaegi, la météorologue Charmagne Varilla s’attend à ce que « trois à cinq » autres tempêtes frappent le pays asiatique d’ici la fin de l’année.

Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.

Source:  Le Monde & AFP

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