L’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga n’a pas obtenu la liberté conditionnelle suite à sa comparution en cour de district de Port-Louis ce jeudi 6 novembre. L’accusé, sous forte escorte policière, fait face à une accusation provisoire d’entente délictueuse et deux accusations de blanchiment d’argent.
Pour trancher la question cruciale du lieu de détention — un retour à la clinique ou un « remanded to jail » — le magistrat Prashant Bissoon a requis que le médecin traitant de Mamy Ravatomanga soit entendu en cour cet après-midi même. Suite à l’audition du cardiologue de l’homme d’affaires à la reprise de l’audience, il a été convenu que le suspect sera conduit en cellule policière au lieu de la clinique.
Conduit au tribunal après son deuxième jour d’interrogatoire à la Financial Crimes Commission (FCC), Mamy Ravatomanga avait été extrait de la clinique Premium Care où il est admis et se trouve sous surveillance depuis le 18 octobre.
L’avocat de Mamy Ravatomanga, Me Sidartha Hawoldar, a présenté une motion pour que les charges provisoires retenues contre son client soient rayées. Il a avancé trois principaux arguments : un « unlawful arrest », une « absence de reasonable suspicions » et un « abuse of process ».
De son côté, la Financial Crimes Commission (FCC) a objecté fermement à la demande de remise en liberté sous caution. La FCC a notamment évoqué un risque de manipulation de preuves, d’interférence avec des témoins et un risque de fuite de l’homme d’affaires.
Me Hawoldar s’est longuement attardé sur les conditions de santé précaires de son client. L’homme de loi a préconisé que Mamy Ravatomanga puisse rester à la clinique, mais sous surveillance policière constante.
Si l’avocat a indiqué qu’il n’y avait pour l’heure « no substantial progress » dans l’enquête, l’enquêteur de la FCC, appelé à la barre, a affirmé que l’enquête progresse et que des documents sont en cours d’analyse.

