Drame de la route à Résidence La Cure : Kelyan, 3 ans, victime d’un chauffard sous influence de drogue

« Pran bonbon-la to manze,gramer », sont les derniers mots d’un ange arraché si brutalement à la vie
  Les papiers du véhicule du chauffard n’étaient pas en règle

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Larmes, stupeur et colère. À Résidence La Cure, un silence pesant s’est abattu sur tout un quartier après le drame qui a coûté la vie au petit Kelyan Alfred, trois ans à peine. Foudroyé par une voiture conduite par un homme présumé sous l’emprise de drogue, l’enfant, perché sur les épaules de son père, est devenu en un instant le symbole d’une tragédie nationale : celle de la drogue au volant.

Sous le kiosque familial, la douleur est indicible.« Pran bonbon-la to manze, gramer », murmure encore Marie Anne Alfred, 64 ans, l’arrière-grand-mère, la voix tremblante. Ce sont les dernières paroles que Kelyan, dit Keke, lui a adressées, en lui tendant une friandise, avant de courir rejoindre son père. Quelques heures plus tard, cet instant de tendresse se transformait en adieu déchirant.

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Le drame s’est produit aux alentours de 16h. Le père, Ryan Simon, marchait tranquillement dans la localité, son fils sur les épaules, lorsqu’une Nissan Juke verte conduite par Kenny Steven Lowtun, 33 ans, les a percutés de plein fouet. Le petit Kelyan a été projeté au sol sous la violence du choc. Transporté d’urgence à l’hôpital Dr Jeetoo, il a succombé une demi-heure plus tard à une grave lacération du foie. Son père, grièvement blessé, a pu regagner son domicile après avoir reçu des soins.

Le conducteur, Kenny Steven Lowtun, a été arrêté. Et la nouvelle a glacialement confirmé la pire crainte : il était positif à la drogue.
Ce n’est plus un simple accident, mais une faute impardonnable.
Comment accepter qu’un enfant perde la vie parce qu’un adulte, en toute (in)conscience, choisit de prendre le volant, après avoir consommé des stupéfiants ? Comment tolérer que des vies soient broyées par l’insouciance criminelle de quelques individus ?

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Plus grave encore, selon les premières constatations, les papiers du véhicule n’étaient pas en règle, ajoutant à la liste des manquements flagrants à la loi. Le chauffard a été provisoirement inculpé d’homicide involontaire, mais la colère publique dépasse les frontières judiciaires : elle exige des sanctions exemplaires et un sursaut collectif.

La famille Alfred vit, désormais, dans le silence et la douleur du deuil. Le petit Kelyan ne reverra ni son sac  d’écolier, soigneusement préparé pour la rentrée de janvier, ni les jouets déjà achetés pour Noël. Chaque objet de la maison est empreint de son souvenir : ses rires, ses pas, sa voix. Les fêtes de fin d’année, qui symbolisent d’ordinaire la joie et la lumière, se transformeront ici en un long cauchemar.

Les enquêteurs s’appuient sur les images des caméras Safe City, enregistrées à 16h01, pour établir la chronologie exacte du drame. Elles devraient permettre de confirmer la vitesse et le comportement du conducteur avant l’impact.

Mais au-delà du travail policier, c’est une question morale et sociétale qui s’impose : jusqu’à quand faudra-t-il compter les victimes de la drogue au volant ? Jusqu’à quand tolérerons-nous que l’insouciance et l’impunité se substituent à la responsabilité ?

Kelyan n’était qu’un enfant, un sourire, une promesse d’avenir.
Son nom, désormais, résonne comme un cri d’alerte pour une société qui ne peut plus détourner le regard. Ce drame n’est pas seulement celui d’une famille, mais celui d’un pays entier, confronté à sa propre complaisance face à la drogue, à l’inconscience et à la faiblesse des contrôles routiers.

Que justice soit faite. Pour Kelyan, pour ses proches et pour tous les innocents qui paient le prix du laxisme.

 

Johanne Prosper

 

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