Port-Louis : Six sites identifiés pour abriter les colporteurs durant les fêtes

Un comité interministériel, présidé par le ministre des Collectivités locales, Ranjiv Woochit, planchait depuis le mois dernier sur des mesures destinées à réguler l’activité des marchands ambulants illégaux, dont les ventes saisonnières se multiplient à l’approche des fêtes. Ces consultations ont accouché d’une mesure : six sites ont été identifiés à Port-Louis pour abriter les colporteurs en vue des festivités de fin d’année. Ces emplacements seront réservés aux personnes résidant dans la capitale.

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Une semaine après avoir émis un communiqué informant le public de l’interdiction aux colporteurs d’exercer illégalement leurs activités dans les villes et les villages, le gouvernement, par l’intermédiaire du ministère des Collectivités locales et des conseils municipaux, entend non seulement faire preuve d’une plus grande fermeté à la fois envers les marchands ambulants et les commerçants qui exposent leurs marchandises en dehors de leurs boutiques, mais proposer des solutions alternatives à ces pères et mères de famille qui souhaitent arrondir leurs fin de mois. Des sites aux rues Sir William Newton, Louis Pasteur, Remy Ollier, Bourbon, Léoville L’Homme et La Corderie ont été identifiés pour accueillir les colporteurs en prévision de la traditionnelle ruée des consommateurs de novembre et décembre. Cette décision a été entérinée vendredi lors du comité ministériel. Les futurs locataires devront s’acquitter d’un Occasional Licence fixée à Rs 500 par jour. Un montant qui pourrait être revue à la baisse après des recommandations émises par le Chief Executive de la ville.

Le commerce de rue occupe aussi une place importante dans le paysage des villes sœurs. Rien de comparable avec l’anarchie qui règne à la rue Farquhar, à Port-Louis, mais ils sont nombreux à occuper un emplacement fixe quotidiennement à de la gare d’autobus.  Il y a ceux qui arpentent la route Royale pour vendre des accessoires en tout genre. D’autres qui vendent des mangues ou des litchis à même le sol. Week-End a observé, depuis quelques jours, que ceux qui opèrent dans le secteur informel se voient systématiquement confisquer leurs marchandises par les membres des forces de l’ordre.  « Les policiers qui ont tendance à fermer les yeux en temps normal sur la présence des marchands ambulants sont intransigeants actuellement. Pourvu que ça dure », indique un commerçant d’un magasin à la route Royale.

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Même constat à Curepipe, où certains marchands ambulants sont dans le collimateur de la police. Ceux qui écoulent leurs produits alimentaires le long des routes principales de la ville lumière sont chassés manu militari. Reste à savoir si les collectivités locales ont prévu de caser lesdits marchands, comme à Port-Louis, sur des sites à l’occasion de la période festive.

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