La possibilité d’aménager des emplacements alternatifs à l’extérieur des établissements à l’étude
Une enquête a été menée par la National Land Transport Authority (NLTA) en 2022 dans les hôtels de l’île afin d’évaluer l’adéquation des services de taxi existants là où des licences ont déjà été accordées, ainsi que le besoin en taxis dans les hôtels où aucune licence n’a encore été délivrée. 1 079 taxis sont autorisés à opérer depuis 67 hôtels, tandis que 23 hôtels ne disposent pas de taxis spécifiquement autorisés sur leur site. C’est ce qu’a répondu le ministre du Transport, Osman Mahomed, à une interpellation du député Sandeep Prayag.
« Je crois comprendre que certains de ces hôtels ont choisi de ne pas avoir de taxis autorisés sur leur site en raison de l’espace limité disponible pour les accueillir ou, prétendument, parce qu’ils estimaient que les services de taxi n’étaient pas nécessaires », a indiqué le ministre.
Malgré cette perception, il semblerait que ces hôtels aient recours à d’autres moyens de transport, tels que les voitures de location avec chauffeur, les bus de location et les taxis extérieurs pour répondre aux besoins quotidiens de leurs clients en matière de transferts et d’excursions. Le transport est un service de soutien important pour l’industrie du tourisme, et « aucune direction d’hôtel ne peut prétendre qu’il n’y a pas besoin de taxis dans un hôtel ». La raison sous-jacente de ce manque d’intérêt pour l’obtention de licences de taxi pour leurs hôtels est facile à deviner, a fait ressortir le ministre.
« Les forfaits tout compris constituent un aspect important de la stratégie marketing du secteur du tourisme. Les agences de gestion de destinations et les voyagistes réceptifs ont recours à cette stratégie et les transferts ainsi que les excursions sont inclus dans le forfait vacances proposé. Le recours aux taxis est rarement nécessaire dans le cadre de ces forfaits. On constate donc que les taxis ne correspondent pas à ces formules, ce qui conduit à une sorte d’intégration verticale du système, dont de nombreux acteurs se plaignent depuis des années. J’en ai parlé à mon collègue, l’honorable ministre du Tourisme, M. Richard Duval, qui m’a indiqué qu’il examinerait la question », indique Osman Mahomed.
Le nombre de touristes est en hausse. Plus d’un million d’arrivées de touristes ont été enregistrées entre janvier et septembre de cette année, et la haute saison touristique est encore à venir. Dans ce contexte, a déclaré Osman Mahomed, son ministère a demandé à la NLTA de mener une nouvelle enquête auprès des 23 hôtels afin de déterminer la nécessité de leur délivrer des licences de taxi. « La NLTA a également reçu pour instruction, dans les cas où le manque d’espace au sein des hôtels serait invoqué comme argument pour justifier l’absence de taxis agréés, d’examiner la possibilité d’aménager des emplacements alternatifs à l’extérieur des hôtels concernés pour servir de station de taxis, comme c’est déjà le cas dans de nombreux autres hôtels. »

