Open University : Lecturer toujours en poste et étudiants inquiets

Deux mois après le scandale concernant une chargée de cours de l’Open University, les étudiants concernés se retrouvent dans une situation inquiétante. La personne en question assurant toujours leurs cours, ils craignent d’être pénalisés pour les examens qui se tiennent en ce moment. Ils ont ainsi écrit à la direction de l’université ainsi qu’au ministre de l’Enseignement supérieur, Kaviraj Sukon, pour des clarifications. Ce dernier avait avancé à l’Assemblée nationale qu’il y avait des éléments « compromettants » contre la chargée de cours.
En septembre dernier, un groupe d’étudiants de deuxième année du cours BA (Hons) French était monté au créneau pour dénoncer la manière de procéder d’une de leurs chargés de cours. Ils reprochaient à cette dernière, une habitude à « faire échouer » un grand nombre d’étudiants, ainsi que certains propos « discriminatoires » tenus dans des cours.
Si cette dernière s’est défendue de ces accusations, le ministre de l’Enseignement supérieur était venu confirmer à l’Assemblée nationale qu’une enquête interne avait démontré des « éléments compromettants » contre la chargée de cours. Il avait également annoncé une enquête approfondie et assuré qu’il n’y aurait pas de « cover-up » dans cette affaire.
Toutefois, deux mois plus tard, les étudiants concernés se retrouvent dans une situation embarrassante. La chargée de cours assure toujours leur classe ; ils doivent lui soumettre leurs Assignments et les examens sont déjà programmés. Ils ont ainsi écrit à la responsable de l’Open University, avec copie au ministre Kaviraj Sukon, à la National Human Rights Commission et à l’Equal Opportunities Commission, pour faire part de leurs inquiétudes. « This (situation) has created unease and uncertainty among us students about the fairness and validity of the ongoing assessment », ont-ils mis en exergue.
Les étudiants ont réclamé des clarifications à la direction de l’université et souhaitent qu’un autre Lecturer soit nommé dans l’attente de la fin de l’enquête. Ils réclament également que les principes de transparence, d’équité et d’intégrité soient appliqués dans toute cette affaire.
À l’Assemblée nationale, le ministre Kaviraj Sukon avait déclaré que suite à la plainte des étudiants, des enregistrements de cours sur le Learning Management System, de même que les procédures de correction ont été passés en revue. Un rapport préliminaire avait identifié des éléments compromettants. Le comité a donc recommandé des investigations plus poussées.

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Sur conseils légaux, un nouveau comité d’investigation sera institué. Le ministère supervisera toute la procédure. Kaviraj Sukon a précisé que les comportements reprochés sont en contradiction avec l’article 16 de la Constitution, garantissant l’égalité. De même, l’Open University of Mauritius Act exige l’intégrité académique : « Tout comportement remettant en cause, les principes d’égalité, sur lesquels notre république est bâtie. »

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