Pour sa première communication hebdomadaire, le nouveau CEO d’Air Mauritiius, André Viljoen, n’a pas simplement envoyé un bulletin interne : il a posé un acte de management. Andre Mail, présenté comme une fenêtre ouverte sur la compagnie, est surtout un message clair adressé aux employés : désormais, la communication viendra d’en haut, structurée, régulière, calibrée… et le CEO entend reprendre la main sur le récit d’Air Mauritius.Derrière le ton chaleureux, c’est une méthode qui s’installe. André Viljoen impose un tempo, fixe un point de contact hebdomadaire et se positionne comme le narrateur principal de la transformation. Dans une compagnie longtemps secouée par l’instabilité, les luttes internes et les silences managériaux, cette initiative est loin d’être anodine.
Un appel à l’unité… qui sonne comme un rappel à l’ordre
En ouvrant son message avec Henry Ford, le nouveau CEO de MK envoie un signal subtil : l’unité est non seulement souhaitée, elle est nécessaire. « Travailler ensemble, c’est le succès », écrit-il, comme pour rappeler que la dispersion des dernières années — querelles internes, démotivation, volontariat forcé, départs — ne sera plus tolérée.
Ce lexique de cohésion n’est pas innocent : il sert à recentrer les équipes autour d’un pilote unique, dans une phase où Air Mauritius doit restaurer sa crédibilité autant que ses comptes.
Le CEO égrène ensuite une série de “bonnes nouvelles” : un nouvel ATR 72-600, une présence réussie au World Travel Market de Londres, un quatrième vol sur Kuala Lumpur, le retour de Genève, de nouvelles annonces cabine. Le message est clair: la machine redémarre et le management sait où il va.
Mais en creux, ces annonces sont aussi une réponse aux critiques récurrentes sur l’inertie, les retards stratégiques et les signaux contradictoires envoyés par l’ancienne direction. André Viljoen veut montrer que la compagnie avance, que les décisions se prennent, que les routes reprennent vie.
Sécurité, discipline et cadre : les lignes rouges
La mention répétée de la sécurité — jusque sur les écrans verrouillés des ordinateurs — ressemble à un rappel ferme : pas de dérapages, pas de compromis, pas de scandales techniques.
Après les remous de l’ATR à Rodrigues, l’épisode du pilotage sous tension et une culture interne parfois relâchée, le message est clair : on resserre les boulons.
La mise en avant des 45 promotions au sein de l’équipage, l’hommage appuyé à Roshni Parmessur, les remerciements à toutes les équipes: André Viljoen sait flatter les troupes, mais aussi envoyer un signal de réorganisation silencieuse.
Valoriser les équipes, c’est bien. Mais c’est aussi installer une logique : la performance sera visible, reconnue… et le reste le sera aussi.
Entre la mise en scène du “fun fact”, du “travel tip”, et l’affirmation répétée de la “famille Air Mauritius”, le nouveau CEO signe une communication qui ne laisse rien au hasard. prend le cockpit… et il veut que tout le monde le sache.AHL : Beegoo officiellement retiré du Board
Une lettre interne émise ce samedi confirme que Kishore Beegoo ne fait plus partie du Board d’Airport Holdings Ltd (AHL). Le document précise que Kishore Beegoo, nommé le 3 janvier 2025, a vu ses fonctions prendre fin le 23 octobre 2025, sans autre explication fournie dans la communication. Aucune justification n’accompagne ce retrait, mais la date rétroactive — plus de trois semaines avant la lettre — interpelle et laisse supposer une décision déjà actée mais non encore officialisée dans la documentation interne.Nouvel ATR-72-600 : pas de “fissures”, mais un simple crack du pare-brise
L’ATR 72-600 3B-NCV Île-aux-Aigrettes, qui avait dû revenir à Plaine Corail mardi dernier après une trentaine de minutes de vol, n’a jamais présenté de “fissures” structurelles contrairement aux informations ayant circulé sur les réseaux sociaux. A Air Mauritius, on explique qu’il s’agissait simplement d’un windshield crack, un impact localisé sur le pare-brise du cockpit, un incident maîtrisé et relativement courant dans l’aviation régionale. Le commandant de bord, ayant détecté une anomalie visuelle, a choisi le retour préventif par mesure de précaution.
Livré le 5 novembre, l’appareil avait déjà opéré plusieurs rotations Rodrigues-Maurice. Après son atterrissage à Plaine Corail, il a volé vers Maurice le même soir en ferry, soit sans passagers, confirmant que l’intégrité de l’avion n’était pas compromise.En résumé : aucune fissure structurelle, un pare-brise déjà remplacé, et l’avion pleinement apte à voler. La flotte ATR d’Air Mauritius sera opérationnelle à 100 % pour la période de pointe.

